SUR UNE
STÈLE DU MUSÉE DE BOULAQ1
Une stèle, qui mesure 0m96 de haut et 0m46 de large,
couverte d'hiéroglyphes sur les deux faces et jusque sur
les tranches, est dédiée par S. hôtp-hîtrî2, fils de la dame
Diclitmout3, à Osiris Khentamenti, dans le temple d'Abydos4.
1. Publié dans les Atti du quatrième Congrès international des
Orientalistes, tenu à Florence en 1878, t. I, p. 37-56.
2. La vocalisation de ce mot diffère de la vocalisation adoptée jusqu'à
ce jour. Le composé
1 a la prononciation s. hôtpou, isolé; joint à
un autre mot, Y ou final disparaît. Le eœur0^ <Q> répond au copte
-fl\\
£>ht, où -—-fl ancien équivaut à h. Le-—û parait avoir eu la prononcia-
tion ordinaire Â, remplacée plus tard par la prononciation î, â-ït est
devenu en copte h-i, mâ-ït, -b-julh-ï, ou par la prononciation ô,
__o n --no
[_ ) <5 0A âshoUj ôshoiij, couj. On remarquera que, dans le cas où
le copte donne h = -—~û, la voyelle suivante est toujours un ï :
~~ ° ait avec ït du féminin, et dans ceux où le copte donne to = __û,
a n _û n
la voyelle suivante est toujours un ou : <S dshou, ôshou, couj •
r~vr-i 2i*
c'est une application de la loi d'harmonisation des voyelles, fréquente
an ^
en égyptien. Ici, la finale ^W, de «=^7 eQ», combinée avec le h de
_o\\
2^ht, paraît exiger, pour le -—a de ce mot, la nuance â tendant vers î.
11 est probable que, dès la XIIe dynastie, le son î était franchement
entendu dans ce mot, et qu'il fallait prononcer hîti au lieu de hâti :
s. hôtp-hîtrt au lieu de s. hotp-hâtrî. La vocalisation de l'égyptien est
un sujet sur lequel j'aurai prochainement l'occasion de revenir.
3. Don de Moat.
4. Mariette, Abydos, t. II, pl. XXIV-XXVI.
STÈLE DU MUSÉE DE BOULAQ1
Une stèle, qui mesure 0m96 de haut et 0m46 de large,
couverte d'hiéroglyphes sur les deux faces et jusque sur
les tranches, est dédiée par S. hôtp-hîtrî2, fils de la dame
Diclitmout3, à Osiris Khentamenti, dans le temple d'Abydos4.
1. Publié dans les Atti du quatrième Congrès international des
Orientalistes, tenu à Florence en 1878, t. I, p. 37-56.
2. La vocalisation de ce mot diffère de la vocalisation adoptée jusqu'à
ce jour. Le composé
1 a la prononciation s. hôtpou, isolé; joint à
un autre mot, Y ou final disparaît. Le eœur0^ <Q> répond au copte
-fl\\
£>ht, où -—-fl ancien équivaut à h. Le-—û parait avoir eu la prononcia-
tion ordinaire Â, remplacée plus tard par la prononciation î, â-ït est
devenu en copte h-i, mâ-ït, -b-julh-ï, ou par la prononciation ô,
__o n --no
[_ ) <5 0A âshoUj ôshoiij, couj. On remarquera que, dans le cas où
le copte donne h = -—~û, la voyelle suivante est toujours un ï :
~~ ° ait avec ït du féminin, et dans ceux où le copte donne to = __û,
a n _û n
la voyelle suivante est toujours un ou : <S dshou, ôshou, couj •
r~vr-i 2i*
c'est une application de la loi d'harmonisation des voyelles, fréquente
an ^
en égyptien. Ici, la finale ^W, de «=^7 eQ», combinée avec le h de
_o\\
2^ht, paraît exiger, pour le -—a de ce mot, la nuance â tendant vers î.
11 est probable que, dès la XIIe dynastie, le son î était franchement
entendu dans ce mot, et qu'il fallait prononcer hîti au lieu de hâti :
s. hôtp-hîtrt au lieu de s. hotp-hâtrî. La vocalisation de l'égyptien est
un sujet sur lequel j'aurai prochainement l'occasion de revenir.
3. Don de Moat.
4. Mariette, Abydos, t. II, pl. XXIV-XXVI.