SUR QUELQUES INSCRIPTIONS
RECUEILLIES DANS L'ILE DE PHIL^E
§ I. Deux ex-voto inédits de l'île de Philœi
Letronne a publié et commenté trois inscriptions grecques
(cxlix-cli) 2 de date récente, trouvées par M. Charles Lenor-
mant dans l'île de Philse, et gravées par un certain Smet-
chem, protostoliste d'Isis. La plus longue (cxlix) mentionne
le frère de Smetchem, Smet, leur père Pachoumios, et un
certain Smetkhis, fils d'un second Pachoumios. Elle porte
la date de l'an PIE, 165 de Dioctétien; les deux autres
(cl-cli) sont de quatre ans postérieures.
Au mois de février 1881, un professeur américain, M. Fisk,
de passage à Pnilse., obtint l'autorisation de faire déblayer
les restes d'une église copte située au nord du grand temple.
Cette église, élevée probablement par l'évêque Théodore
dans la seconde moitié du VIe siècle, est construite entière-
ment avec des pierres provenant d'un temple détruit. Les
murs en sont couverts d'hiéroglyphes et l'autel, encore en
place, est un naos en granit gris d'Évergète II que les
chrétiens ont renversé et couché sur le flanc. Le pavé est
formé de dalles provenant probablement de la terrasse du
temple. Plusieurs d'entre elles portent en effet des dessins
1. Extrait de la Revue archéologique, janvier 1882.
2, Recueil des Inscriptions grecques et latines de l'Egypte, t. II,
p. 198.
BlBL. ÉGYPT., T. VIII. 18
RECUEILLIES DANS L'ILE DE PHIL^E
§ I. Deux ex-voto inédits de l'île de Philœi
Letronne a publié et commenté trois inscriptions grecques
(cxlix-cli) 2 de date récente, trouvées par M. Charles Lenor-
mant dans l'île de Philse, et gravées par un certain Smet-
chem, protostoliste d'Isis. La plus longue (cxlix) mentionne
le frère de Smetchem, Smet, leur père Pachoumios, et un
certain Smetkhis, fils d'un second Pachoumios. Elle porte
la date de l'an PIE, 165 de Dioctétien; les deux autres
(cl-cli) sont de quatre ans postérieures.
Au mois de février 1881, un professeur américain, M. Fisk,
de passage à Pnilse., obtint l'autorisation de faire déblayer
les restes d'une église copte située au nord du grand temple.
Cette église, élevée probablement par l'évêque Théodore
dans la seconde moitié du VIe siècle, est construite entière-
ment avec des pierres provenant d'un temple détruit. Les
murs en sont couverts d'hiéroglyphes et l'autel, encore en
place, est un naos en granit gris d'Évergète II que les
chrétiens ont renversé et couché sur le flanc. Le pavé est
formé de dalles provenant probablement de la terrasse du
temple. Plusieurs d'entre elles portent en effet des dessins
1. Extrait de la Revue archéologique, janvier 1882.
2, Recueil des Inscriptions grecques et latines de l'Egypte, t. II,
p. 198.
BlBL. ÉGYPT., T. VIII. 18