SUR
UNE REPRÉSENTATION DE BAZAR ÉGYPTIEN
REMONTANT A L'ANCIEN-EMPIRE1
On sait et on répète souvent que les Égyptiens, n'ayant
point l'usage de la monnaie, procédaient par voie d'échange,
lorsqu'ils voulaient se procurer, d'un négociant ou d'un voisin,
les objets nécessaires à la vie; mais, le principe de l'échange
une fois admis, on a quelque peine à se figurer la manière
dont on l'appliquait à l'ordinaire de chaque jour. Un tableau
égyptien, qui avait jusqu'à présent échappé à l'attention des
Égyptologues, nous montre l'échange en action, tel qu'il se
pratiquait à Memphis et dans les grandes villes de l'Egypte,
au temps de l'Ancien-Empire.
Ce tableau était peint jadis sur les piliers qui décoraient
un tombeau contemporain de la Ve dynastie. Il a été copié et
publié par Lepsius", fort heureusement, car on dit qu'il est
aujourd'hui sinon entièrement détruit, du moins endommagé
au point d'être méconnaissable. J'ai eu occasion de l'étudier
en 1876, dans le cours que j'ai fait, au Collège de France,
sur les tombes de l'Ancien-Empire, puis de l'indiquer à
M. Mariette, qui l'avait jugé digne de figurer à l'Exposition
1. Extrait de la Gazette archéologique, 1880, p. 97-100.
2. Lepsius, Denkm'dlër, II, 96.
UNE REPRÉSENTATION DE BAZAR ÉGYPTIEN
REMONTANT A L'ANCIEN-EMPIRE1
On sait et on répète souvent que les Égyptiens, n'ayant
point l'usage de la monnaie, procédaient par voie d'échange,
lorsqu'ils voulaient se procurer, d'un négociant ou d'un voisin,
les objets nécessaires à la vie; mais, le principe de l'échange
une fois admis, on a quelque peine à se figurer la manière
dont on l'appliquait à l'ordinaire de chaque jour. Un tableau
égyptien, qui avait jusqu'à présent échappé à l'attention des
Égyptologues, nous montre l'échange en action, tel qu'il se
pratiquait à Memphis et dans les grandes villes de l'Egypte,
au temps de l'Ancien-Empire.
Ce tableau était peint jadis sur les piliers qui décoraient
un tombeau contemporain de la Ve dynastie. Il a été copié et
publié par Lepsius", fort heureusement, car on dit qu'il est
aujourd'hui sinon entièrement détruit, du moins endommagé
au point d'être méconnaissable. J'ai eu occasion de l'étudier
en 1876, dans le cours que j'ai fait, au Collège de France,
sur les tombes de l'Ancien-Empire, puis de l'indiquer à
M. Mariette, qui l'avait jugé digne de figurer à l'Exposition
1. Extrait de la Gazette archéologique, 1880, p. 97-100.
2. Lepsius, Denkm'dlër, II, 96.