266 LETTRE A M. FRANÇOIS LENORMANT
une déesse coiffée du pschent y, dont le nom est détruit
-^çT^' ma^s Çlui es^ probablement Nekheb, dame de la ville
deNekheb; enfin le dieu ® 1 jjlif Khonsou clans Thèbes.
De l'autre côté de la table, D | J ^|||f"^ ^> Phtah est
debout dans son naos, suivi de "'^j^'^ |j| V-Y~ iijfcj Osiris dans
le nome Busirite, coiffé du )û pschent, en forme de momie;
vient, derrière le dieu, | Lj la déesse Isis, dame de
Hib, et un Horus à tête d'épervier, ^^^^ Horus,
défenseur de son père.
On peut se demander à quoi servait ce bataillon de dieux
alignés sur le corps d'une simple prêtresse? A protéger la
personne que représentait la statue. Chacune des divinités
ainsi évoquées devenait un garde véritable. Nous préférerions
aujourd'hui, à cette longue suite de formes divines, un texte
historique qui nous permît de dater d'une manière certaine
le curieux monument dont je viens de donner la description.
Tout ce que nous pouvons tirer de l'étude des inscriptions,
c'est l'indice d'une piété spéciale pour les dieux de la Basse-
Égypte, surtout pour ceux qu'on vénérait dans les nomes
orientaux du Delta. Il est probable que la prêtresse Takoushi
était originaire de cette région, probable, par conséquent,
qu'elle y vécut et qu'on y a trouvé sa statue : elle aurait été
contemporaine et sujette de ces rois Bubastites ou Tanites
qui succédèrent aux grandes dynasties thébaines. Le mé-
lange des cultes thébains et des cultes du bas pays semble
indiquer une époque où le souvenir de la tradition thébaine
n'avait pas encore été effacé, et nous reporte, comme le style
du monument, aux premiers règnes de la XXIIe dynastie.
une déesse coiffée du pschent y, dont le nom est détruit
-^çT^' ma^s Çlui es^ probablement Nekheb, dame de la ville
deNekheb; enfin le dieu ® 1 jjlif Khonsou clans Thèbes.
De l'autre côté de la table, D | J ^|||f"^ ^> Phtah est
debout dans son naos, suivi de "'^j^'^ |j| V-Y~ iijfcj Osiris dans
le nome Busirite, coiffé du )û pschent, en forme de momie;
vient, derrière le dieu, | Lj la déesse Isis, dame de
Hib, et un Horus à tête d'épervier, ^^^^ Horus,
défenseur de son père.
On peut se demander à quoi servait ce bataillon de dieux
alignés sur le corps d'une simple prêtresse? A protéger la
personne que représentait la statue. Chacune des divinités
ainsi évoquées devenait un garde véritable. Nous préférerions
aujourd'hui, à cette longue suite de formes divines, un texte
historique qui nous permît de dater d'une manière certaine
le curieux monument dont je viens de donner la description.
Tout ce que nous pouvons tirer de l'étude des inscriptions,
c'est l'indice d'une piété spéciale pour les dieux de la Basse-
Égypte, surtout pour ceux qu'on vénérait dans les nomes
orientaux du Delta. Il est probable que la prêtresse Takoushi
était originaire de cette région, probable, par conséquent,
qu'elle y vécut et qu'on y a trouvé sa statue : elle aurait été
contemporaine et sujette de ces rois Bubastites ou Tanites
qui succédèrent aux grandes dynasties thébaines. Le mé-
lange des cultes thébains et des cultes du bas pays semble
indiquer une époque où le souvenir de la tradition thébaine
n'avait pas encore été effacé, et nous reporte, comme le style
du monument, aux premiers règnes de la XXIIe dynastie.