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Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

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https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0164

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LES FOUILLES DE KOM-EL-AHMAR

veaux avant d'exposer mon interprétation. Ces sept indi-
vidus, tous tournés la face vers la droite, forment la suite
du roi : en avant du trône, et sur trois registres de hauteur,
d'autres motifs sont superposés. On aperçoit, tout en haut,
deux bœufs enfermés dans un parc, ceux-là même, proba-
blement, qui, lassés au moment propice, seront offerts en
sacrifice. Derrière eux, quatre petits Egyptiens, debout,
semblent introduire auprès du Pharaon les motifs retracés
aux registres du bas : ce sont les porteurs des quatre éten-
dards qui représentent les dieux des quatre maisons du
monde, ceux qui soutiennent les quatre piliers du ciel, et
dont la présence assure au souverain l'autorité sur l'univers
entier, d'abord Anubis le chacal, puis Sapdou-Osiris ou
Thot, enfin les deux éperviers, c'est-à-dire Horus et Sîtou.
Le registre du milieu comprend, au premier rang, un
homme enveloppé et lié dans un manteau collant, accroupi
sur une chaise à porteur couverte d'une cage en voûte, le
Tikanou, la victime humaine ou le figurant qui simule la
victime humaine; à la suite, trois étrangers barbus, des
Asiatiques peut-être, arrivent en suppliants, et, derrière
eux, dans une retombée du registre, un autre prisonnier de
même race est agenouillé, les bras liés derrière le dos, avec
une légende qui montre que ces quatre images représentent
120,000 captifs. Au troisième registre, le bétail pris avec
les hommes défile, 400,000 bœufs et 1,422,000 chèvres. Un
tableau, séparé de celui que je viens de décrire par des
traits verticaux, contient un autel avec une offrande à l'ibis
de Thot, puis un parc avec des gazelles et des animaux
analogues en pleine carrière : il est probable que ce n'est
là qu'un hors-d'œuvre, destiné à occuper l'espace laissé
vide sur les scènes de la divinisation.

La palette du même Pharaon Nâroumir est déjà célèbre,
et elle a été étudiée à plusieurs reprises. Sans nier que ces
objets en schiste aient été, à l'origine, des palettes à broyer
les fards, il me paraît que celui-ci et d'autres du même
 
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