Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0326

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
312

LA BATAILLE DE KADESH

de la colline de Kamouât-el-Harmel, et il y place le dernier
campement de Ramsès, à la veille de l'action. Le matin
suivant, vers sept heures, le Pharaon fila droit au nord, par
la route qui longe à distance la rive orientale de l'Oronte,
lui-même en tête avec la brigade d'Amon, puis, échelon-
nées sur une même piste à quelque distance Tune de
l'autre, les brigades de Râ, de Phtah et de Soutkhou,
qui formaient le gros de ses forces. Il franchit l'Oronte à
gué près du bourg de Shabtouna, que Breasted identifie
avec la Riblah de la Bible, aujourd'hui Ribléh, puis il
continua avec sa maison, serré de près par la brigade
d'Amon, tandis que la brigade de Râ passait le gué, et que
les brigades de Phtah et de Soutkhou marquaient le pas
sur la route en attendant leur tour. Deux Bédouins qu'il
avait rencontrés à Shabtouna, et qui étaient des espions
déguisés du prince de Khatti, lui avaient fourni des indi-
cations fausses d'après lesquelles il crut que l'ennemi était
encore très éloigné au nord, dans la direction d'Alep : il
avança donc fort vite, si bien qu'en peu de temps, la
brigade d'Amon elle-même demeura en arrière. Breasted
pense qu'il voulait commencer l'investissement le jour
même et suppose qu'il arriva en vue de la place vers deux
heures et demie, après avoir fourni une étape de quinze
milles anglais environ, soit à peu près 24 kilomètres. Il
fit halte au nord ou au nord-ouest de la cité, et, rejoint
bientôt après par la brigade d'Amon, il installa son camp.
Cependant les Khatti, qui venaient à peine d'évacuer le
site où les Égyptiens se trouvaient, avaient manœuvré
autour de Qodshou et « joué littéralement à cache-cache
avec Ramsès ». Au moment où celui-ci se croyait le plus
en sûreté, ils tournaient déjà son flanc droit et ils se
préparaient à le surprendre. Deux espions hittites, à qui la
bastonnade rendit la parole, lui apprirent son danger, dans
le temps que l'attaque se dessinait. Il envoya aussitôt des
courriers à la recherche des trois brigades attardées, mais
 
Annotationen