Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Maspero, Gaston
Études de mythologie et d'archéologie égyptiennes (Band 8) — Paris, 1916

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.12132#0414

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
398

NOTES DE VOYAGE

à la broderie. Il faut donc admettre jusqu'à nouvel ordre
que nous avons affaire à une feuille d'or mince et découpée,
estampée ou gravée au trait en forme de tête d'animal, et
probablement munie au dos d'un petit anneau, semblable à
ceux par lesquels les pièces de facture analogue du collier
de la reine Ahhotpou étaient cousues sur l'étoffe ou passées
sur le fil qui les réunissait. Il est probable que le choix de
la tête de renard, de chacal ou de fénech n'est pas acciden-
tel, mais qu'il répond à quelque tradition ancienne. Il y a un
quart de siècle que j'ai montré que la queue attachée au dos
des rois n'était pas une queue de lion, comme on le disait,
mais une queue de chacal1, et, depuis, toutes les découvertes
nous ont révélé le rôle que la peau du chacal ou de ses con-
génères, le renard et le fénech, jouaient dans l'habillement
des Egyptiens les plus anciens : on voit la peau complète de
ces animaux sur leurs reins au lieu de la queue seule, et le
paquet de trois peaux desséchées lié par une corde qui réunit
les trois museaux est devenu par calembour le signe ^ de

l'écriture. Il est probable que le tablier triangulaire avait
remplacé un insigne souverain de deux peaux de renard sus-
pendues au nœud de la ceinture et dont les têtes retombaient
à droite et à gauche. Ceci, toutefois, n'est encore qu'une
hypothèse : ce qu'il convient de retenir de cette note, c'est
la présence des deux petites têtes de chacal, de renard ou
de fénech, aux deux pointes du triangle de toile et d'orfè-
vreries que les pharaons portaient dans certaines occasions.

XIII

J'ai vu à Thèbes, entre les mains de la comtesse Contar-
done, et je publie ici, avec son autorisation, un ostracon

1. Le Musée de Marseille possède l'extrémité en bois d'une de ces
queues (Maspero, Catalogue du Musée de Marseille, p. 92, n° 279).
 
Annotationen