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ÉTUDE DE RAPHAËL POUR LA FRESQUE DE PINTURICCHIO : DÉPART D’ÆNEAS SYLVIUS
(Musée des Offices.)

CHAPITRE III
Premières Productions originales de Raphaël. — Travaux à Pérouse et à Città di Castello. —
Madones et Saintes Familles.
"T orsque le Pérugin retourna en Toscane, Raphaël avait dix-neuf ans; il
était donc d’âge à s’essayer dans des travaux personnels, et à affronter
J f—T directement la critique. Le maître, accablé de commandes, fut heureux
de pouvoir faire profiter l’élève de la faveur qui s’attachait à la manière si jus-
tement appelée péruginesque ; nul doute qu’il ne l’ait recommandé (avec un
■empressement d’autant plus grand qu’il était désintéressé) à ses amis et protec-
teurs ombriens. L’Ombrie était devenue pour Raphaël comme une seconde
patrie. Si l’artiste se laissa subjuguer avec tant de complaisance par la beauté de
.ses sites, par le doux mysticisme de sa population, en revanche, ses nouveaux
concitoyens ne ménagèrent pas leurs sympathies au'plus brillant des disciples
■de Pietro Vannucci. C’est grâce à leur libéralité, mêlée de dévotion, qu’il put
-exécuter quelques-uns de ses tableaux le plus justement admirés. Ces encou-
ragements étaient nécessaires pour préserver l’adolescent de l’isolement, des
incertitudes, des luttes de toute sorte auxquels le condamnait le départ de son
maître. Raphaël ne fut pas ingrat. Jusqu’au moment de son établissement à
Rome, en i5o8, nous le trouvons à chaque instant au milieu de ses chères
montagnes ombriennes.
 
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