Pouqueville, François Charles Hugues Laurent: Voyage en Morée, à Constantinople, en Albanie et dans plusieurs autres parties de l'empire othoman, pendant les années 1798, 1799, 1800 et 1801 (Band 1) (Paris, 1805)

CHAPITRE XI.

ROUTE DEMANTINEEACALAVRITA.— IDEE DU PAYS,
DE SES PRODUCTIONS.----VOLEURS DD MONT PHOLOE.

Jiv sortir de !a plaine de Mantine'e, on con-
tourne une chaîne de montagnes que quelques
Grecs appellent du nom de Poglïesi, pour entrer-
dans la plaine nomniéeautrefois plained'Alcimé-
don, qui s'étend au ÎXO. Sur le penchant méridio-
nal de ces montagnes estle villagede Vidi, qui fait
face à une haute monlagneisolée que Ton appelle
aujourd'hui Aloni-SUino, et qui autrefois portait
le nom d'Osiracine ; c'est là le chemin que l'on
prend quand ou veut aller à Calaviïla, et c'est la
route que fréquentent ordinairement les voya-
geurs qui se rendent de Tripolitza à Patras par
Calavrila , qui est la couchée du second jour de
marche.

Laissant Vidi au nord-est, on entre dans une
forèl d'une lieue environ , toute composée d'ar-
bres robustes, tels que les chênes verts sur les-
quels on recueille les noix de galle qu'on exporte,
les châtaigniers, les mélèzes, et les arbres des
terrains froids, qui s'y trouvent en très-grande
quantité. Les loups en sont les hôtes ordinaires,
moins dangereux cependant que les voleurs, qui