CHAPITRE XV.
SUITE DE LA TOPOGRAPHIE DE LA MOREE.— ITINE-
RAIRE DE LA GARNISON FRANÇAISE DE ZANTE ,
DEPUIS CASTEL-TORNÈSE JUSQU'A TR1POL1TZA.----
IDÉE DE CASTEL-TORKÈSE.
Avant de suivre ma description de la Morée ,
je vais parler de mes compatriotes, de ces braves
soldats qui composaient la garnison de Zante,
lorsque cette île se rendit, en Tan 7, aux armées
turco-russes combinées. Ce n'est point unique-
ment pour m'attendrir sur le sort affreux qu'ils
éprouvèrent, mais pour peindre toute la lâcheté
et toute la perfidie des chefs qui coopérèrent
d'une manière si infâme au malheur d'hommes ,
que leurs exploits militaires rendaient si intéres-
sans.
Je rappellerai donc ici que la garnison fran-
çaise de Zante , aux termes de la capitulation
qu'elleavait obtenue, devait être transportée dans
un lieu occupé par les armées françaises en Ita-
lie. Mais,loin d'exécuter avec loyauté la capitu-
lation, le commandant russe, qui aurait dû pro-
téger des Chrétiens, les enfans d'une nation civi-
lisée , contre des Turcs , se fit un barbare plaisir
d'opprimer des infortunés , en débarquant cette
SUITE DE LA TOPOGRAPHIE DE LA MOREE.— ITINE-
RAIRE DE LA GARNISON FRANÇAISE DE ZANTE ,
DEPUIS CASTEL-TORNÈSE JUSQU'A TR1POL1TZA.----
IDÉE DE CASTEL-TORKÈSE.
Avant de suivre ma description de la Morée ,
je vais parler de mes compatriotes, de ces braves
soldats qui composaient la garnison de Zante,
lorsque cette île se rendit, en Tan 7, aux armées
turco-russes combinées. Ce n'est point unique-
ment pour m'attendrir sur le sort affreux qu'ils
éprouvèrent, mais pour peindre toute la lâcheté
et toute la perfidie des chefs qui coopérèrent
d'une manière si infâme au malheur d'hommes ,
que leurs exploits militaires rendaient si intéres-
sans.
Je rappellerai donc ici que la garnison fran-
çaise de Zante , aux termes de la capitulation
qu'elleavait obtenue, devait être transportée dans
un lieu occupé par les armées françaises en Ita-
lie. Mais,loin d'exécuter avec loyauté la capitu-
lation, le commandant russe, qui aurait dû pro-
téger des Chrétiens, les enfans d'une nation civi-
lisée , contre des Turcs , se fit un barbare plaisir
d'opprimer des infortunés , en débarquant cette