CHAPITRE XLV.
DÉPART DE LERNE.----ARRIVEE A N AU PLI. ----PRE-
SENTATION A CASSAN BEY. ---- DETAILS. ----PAR-
TICULARITES. ---- DESCRIPTION DE NAUPLI.
J 'ai quitté un instant mes compagnons, qui at-
tendaient sur le rivage le moment du départ.
Aprèss'étreaccordésavec les mariniers,on poussa
le bateau à la mer, et on fut d'abord obligé de ra-
mer. Une brise légère s'élevant ensuite, nous lui
présentâmes la voile, et nous fûmes une heure et
demie à traverser le golfe. Nos regards étaient
fixés sur les objets qui nous environnaient, et
nous ne les portions sur Naupli. qu'avec une
sorte d'inquiétude. M. Caradja, en nous quittant,
nous avait déjà dit que cette ville était le repaire
de la plus mauvaise populace du monde, et de la
soldatesque la plus effrénée. Quoique le temps
affaiblisse les impressions, nous nous rappelions
encore ce qui s'était passé à jAndréossa, et nous
craignions un semblable accueil. Nous abordâmes
cependant sans émotion à la douane , où nous
mîmes pied à terre. La première ligure qui nous
frappa fut celle d'une sorte de magister, qu'on
noxis dit être l'agent commercial de la Grande-
Bretagne. Nous refusâmes d'entrer dans le local
DÉPART DE LERNE.----ARRIVEE A N AU PLI. ----PRE-
SENTATION A CASSAN BEY. ---- DETAILS. ----PAR-
TICULARITES. ---- DESCRIPTION DE NAUPLI.
J 'ai quitté un instant mes compagnons, qui at-
tendaient sur le rivage le moment du départ.
Aprèss'étreaccordésavec les mariniers,on poussa
le bateau à la mer, et on fut d'abord obligé de ra-
mer. Une brise légère s'élevant ensuite, nous lui
présentâmes la voile, et nous fûmes une heure et
demie à traverser le golfe. Nos regards étaient
fixés sur les objets qui nous environnaient, et
nous ne les portions sur Naupli. qu'avec une
sorte d'inquiétude. M. Caradja, en nous quittant,
nous avait déjà dit que cette ville était le repaire
de la plus mauvaise populace du monde, et de la
soldatesque la plus effrénée. Quoique le temps
affaiblisse les impressions, nous nous rappelions
encore ce qui s'était passé à jAndréossa, et nous
craignions un semblable accueil. Nous abordâmes
cependant sans émotion à la douane , où nous
mîmes pied à terre. La première ligure qui nous
frappa fut celle d'une sorte de magister, qu'on
noxis dit être l'agent commercial de la Grande-
Bretagne. Nous refusâmes d'entrer dans le local