CHAPITRE XXXIV.
TEMPÉRATURE ET SAISONS DE LA MOREE.
J_J a Morée , dont j'ai détermine la position géo-
graphique d'après les observations reçues , pré-
sente une aussi grande variété dans sa tempéra-
ture que dans la configuration de son terrain. Hé-
rissée de montagnes tantôt nues, tantôt surmon-
tées de pics élevés couverts de neiges primitives,
ou revêtus de bois magnifiques; embellie de val-
lons agréables, ornée par cantons de toute la ri-
chesse de l'agriculture, la Morée , dis-je, reçoit
une influence particulière du ciel, suivant ses
différens aspects. Le ciel lui-même n'est pas
également pur, ni également serein pour tous
ses cantons , et. il semble que la Providence
ait pris plaisir à diversifier ses bienfaits de
mille manières, sur une aussi petite partie du
globe.
La constitution sidérale de la Morée tient le
milieu entre celle du ciel d'Egypte et des zones
tempérées. On ne voit point de ces nuées livides
qui voilent longtemps l'azur des cieux en ca-
chant l'astre du jour, ni cette voûte d'airain pri-
vée de pluie , où le soleil monte pour embraser
TEMPÉRATURE ET SAISONS DE LA MOREE.
J_J a Morée , dont j'ai détermine la position géo-
graphique d'après les observations reçues , pré-
sente une aussi grande variété dans sa tempéra-
ture que dans la configuration de son terrain. Hé-
rissée de montagnes tantôt nues, tantôt surmon-
tées de pics élevés couverts de neiges primitives,
ou revêtus de bois magnifiques; embellie de val-
lons agréables, ornée par cantons de toute la ri-
chesse de l'agriculture, la Morée , dis-je, reçoit
une influence particulière du ciel, suivant ses
différens aspects. Le ciel lui-même n'est pas
également pur, ni également serein pour tous
ses cantons , et. il semble que la Providence
ait pris plaisir à diversifier ses bienfaits de
mille manières, sur une aussi petite partie du
globe.
La constitution sidérale de la Morée tient le
milieu entre celle du ciel d'Egypte et des zones
tempérées. On ne voit point de ces nuées livides
qui voilent longtemps l'azur des cieux en ca-
chant l'astre du jour, ni cette voûte d'airain pri-
vée de pluie , où le soleil monte pour embraser