I02 VOïAGE DANS LA GRÈCE,
Le Sempti de Catzana-Choria, décrit en parlant
de l'Athamanie, ou dans la route que je viens de
tracer, se compose de cent soixante-cinq familles ré-
parties dans treize villages et du monastère de Pro-
dromos (i) habité par six moines.
Enfin la subdivision appelée Ora, ou les montagnes,
qui comprend le Polyanos et Syraco, ville de cinq
cents maisons située une lieue à l'occident de Cala-
ritès, possède une population de deux mille cinq
cents familles chrétiennes, ainsi que le riche mo-
nastère de Cossovitza (2), qui jouit en biens-fonds et
en aumônes d'un revenu annuel de soixante mille francs.
Paraskèvi Oroûs, ou Sainte - Vénérande des montagnes, qui ont
ensemble treize bourses, ou six mille cinq cents piastres de revenu.
(1) Ses revenus se montent à quatre bourses, ou deux mille
piastres.
(s) Cossovitza, situé à vingt-quatre milles de Janina. La Chro-
nique de cette ville, que j'ai déjà eu occasion de citer, donne
une relation très-dé taillée de la découverte de l'image miracu-
leuse de la vierge de Cossovitza, qui ne peut pas entrer dans
la relation d'un voyage. Le panégyri qui s'y tient chaque année,
Je -5-= août, est un des plus considérables du pays, et le plus re-
nommé à cause des miracles qui s'y opèrent. Les Grecs nom-
ment entre eux, à cette occasion, un pacha qu'on coiffe d'un
turban de carton, auquel on compose une garde et qui a la po-
lice de la foire, dont la durée est de trois jours. Au bout de ce
temps on ramène en triomphe le pacha jusqu'aux portes de Ja-
nina, où il dépose ses insignes pour aller avec sa bande joyeuse
r au cabaret, et souvent cuve?' son vin en prison.
Le Sempti de Catzana-Choria, décrit en parlant
de l'Athamanie, ou dans la route que je viens de
tracer, se compose de cent soixante-cinq familles ré-
parties dans treize villages et du monastère de Pro-
dromos (i) habité par six moines.
Enfin la subdivision appelée Ora, ou les montagnes,
qui comprend le Polyanos et Syraco, ville de cinq
cents maisons située une lieue à l'occident de Cala-
ritès, possède une population de deux mille cinq
cents familles chrétiennes, ainsi que le riche mo-
nastère de Cossovitza (2), qui jouit en biens-fonds et
en aumônes d'un revenu annuel de soixante mille francs.
Paraskèvi Oroûs, ou Sainte - Vénérande des montagnes, qui ont
ensemble treize bourses, ou six mille cinq cents piastres de revenu.
(1) Ses revenus se montent à quatre bourses, ou deux mille
piastres.
(s) Cossovitza, situé à vingt-quatre milles de Janina. La Chro-
nique de cette ville, que j'ai déjà eu occasion de citer, donne
une relation très-dé taillée de la découverte de l'image miracu-
leuse de la vierge de Cossovitza, qui ne peut pas entrer dans
la relation d'un voyage. Le panégyri qui s'y tient chaque année,
Je -5-= août, est un des plus considérables du pays, et le plus re-
nommé à cause des miracles qui s'y opèrent. Les Grecs nom-
ment entre eux, à cette occasion, un pacha qu'on coiffe d'un
turban de carton, auquel on compose une garde et qui a la po-
lice de la foire, dont la durée est de trois jours. Au bout de ce
temps on ramène en triomphe le pacha jusqu'aux portes de Ja-
nina, où il dépose ses insignes pour aller avec sa bande joyeuse
r au cabaret, et souvent cuve?' son vin en prison.