486 VOYAGE DANS LA GRECE,
CHAPITRE LXII.
Suite de titinéràire depuis Guilan, à travers la
Macédoine et le Pinde, jusqu 'à Janina. JSote
indicative de la marche d'un détachement de
canonniers français, depuis Baguse jusqu'à
Tchaïnitza.
XIIIe Poste. — E. S. E., 10 heures de Guilan-a
Coumanova.
Je trouvai, à la sortie de Guilan, une escorte de
quinze cavaliers, que Moustapha bey avait jugé à
propos de me donner, pour traverser le mont Or-
bélus, qui était alors infesté de brigands arnaoutes;
Pendant une heure et demie de marche, nous par-
courûmes une plaine cultivée et couverte d'arbres
fruitiers, à l'extrémité de laquelle nous commençâmes
à nous élever dans les ressauts de la montagne,
que les habitants appellent Glubotin. Là recommen-
çait le tableau de deuil et de désolation que j'avais
eu sous les yeux les jours précédents ! Tout était
bridé, ou en feu ; des pans de forêts s'écroulaient
avec fracas, tandis que d'autres régions commençaient
à s'embraser. Mon escorte s'arrêta pour se préparer
au combat; on visita les armes, on serra les sangles
des chevaux, et chacun s'étant remis en selle, nous
nous avançâmes, prêts à recevoir les voleurs, ou à
les attaquer, s'ils nous avaient disputé le passage.
Nous dé6îâmes, durant sept heures de chemin, dans
CHAPITRE LXII.
Suite de titinéràire depuis Guilan, à travers la
Macédoine et le Pinde, jusqu 'à Janina. JSote
indicative de la marche d'un détachement de
canonniers français, depuis Baguse jusqu'à
Tchaïnitza.
XIIIe Poste. — E. S. E., 10 heures de Guilan-a
Coumanova.
Je trouvai, à la sortie de Guilan, une escorte de
quinze cavaliers, que Moustapha bey avait jugé à
propos de me donner, pour traverser le mont Or-
bélus, qui était alors infesté de brigands arnaoutes;
Pendant une heure et demie de marche, nous par-
courûmes une plaine cultivée et couverte d'arbres
fruitiers, à l'extrémité de laquelle nous commençâmes
à nous élever dans les ressauts de la montagne,
que les habitants appellent Glubotin. Là recommen-
çait le tableau de deuil et de désolation que j'avais
eu sous les yeux les jours précédents ! Tout était
bridé, ou en feu ; des pans de forêts s'écroulaient
avec fracas, tandis que d'autres régions commençaient
à s'embraser. Mon escorte s'arrêta pour se préparer
au combat; on visita les armes, on serra les sangles
des chevaux, et chacun s'étant remis en selle, nous
nous avançâmes, prêts à recevoir les voleurs, ou à
les attaquer, s'ils nous avaient disputé le passage.
Nous dé6îâmes, durant sept heures de chemin, dans