chapitre xlii. aa3
CHAPITRE XLII.
Reconnaissance des sources de l'Inachus. Route
de Janina à Mezzovo. Ruines cyclopêennes
près du village de Godista. Noms et gise-
ments des différents sommets du Pinde, qui
donnent naissance à l'Aoûs et à l'Inachus.
Potamographie des trois branches mères de ce
dernier fleuve. Partie méridionale de la Per-
rhébie, ou canton de Zagori.
L'Anovlachie, que je viens de décrire, est sépa-
rée du canton de Zagori par l'Inachus," qui divi-
.sait anciennement la Perrhébie du pays des Atha-
manes. Ce fleuve, que Sophocle, cité par Strahon (i),
fait couler des faîtes du Pinde, des Lacmons et des
montagnes de la Perrhébie, fut dans la haute anti-
quité l'objet des mythologies des poètes. Ces histo-
riens des premiers âges du monde prétendaient qu'il
se mêlait à l'Achélous, et qu'après un cours sous-
marin, il reparaissait à Argos du Péloponèse, où il su-
bissait, une nouvelle submersion pour renaître au sein
de la Lyrcie. Hécatée, jetant un voile religieux sur
ces fables, objet de la croyance vulgaire qu'il fallait
respecter, s'en tient avec raison (2) à ce que Sophocle
(1) PsT yàp (ô ivâ^cî) ait' àxja; Iliv^ou, çnoiv 5 Sc^sxXtç,
' Sthab.j lifo. VI, p. 371.
(a) Strab., iUd. et lib. VU, p. 3ï6.
CHAPITRE XLII.
Reconnaissance des sources de l'Inachus. Route
de Janina à Mezzovo. Ruines cyclopêennes
près du village de Godista. Noms et gise-
ments des différents sommets du Pinde, qui
donnent naissance à l'Aoûs et à l'Inachus.
Potamographie des trois branches mères de ce
dernier fleuve. Partie méridionale de la Per-
rhébie, ou canton de Zagori.
L'Anovlachie, que je viens de décrire, est sépa-
rée du canton de Zagori par l'Inachus," qui divi-
.sait anciennement la Perrhébie du pays des Atha-
manes. Ce fleuve, que Sophocle, cité par Strahon (i),
fait couler des faîtes du Pinde, des Lacmons et des
montagnes de la Perrhébie, fut dans la haute anti-
quité l'objet des mythologies des poètes. Ces histo-
riens des premiers âges du monde prétendaient qu'il
se mêlait à l'Achélous, et qu'après un cours sous-
marin, il reparaissait à Argos du Péloponèse, où il su-
bissait, une nouvelle submersion pour renaître au sein
de la Lyrcie. Hécatée, jetant un voile religieux sur
ces fables, objet de la croyance vulgaire qu'il fallait
respecter, s'en tient avec raison (2) à ce que Sophocle
(1) PsT yàp (ô ivâ^cî) ait' àxja; Iliv^ou, çnoiv 5 Sc^sxXtç,
' Sthab.j lifo. VI, p. 371.
(a) Strab., iUd. et lib. VU, p. 3ï6.