CHAPITRE XLV. 2^3
CHAPITRE XLV.
Arbres forestiers des montagnes, des plaines et
des bords de la mer.
Le platane ( platanus cœlebs) , qu'on plante à la
naissance des enfants mâles, et le cyprès, chanté par
les poètes orientaux (i), s'élèvent de toutes parts dans
les villes , autour des maisons et des tombeaux , où
ils forment d'agréables groupes de verdure.
Au bord des ruisseaux , dans les lieux humides , à
la circonférence des lacs , on trouve le peuplier d'I-
talie , ainsi que le peuplier blanc , remarquable par
le vert foncé de la partie supérieure de ses feuilles ,
qui sont en dessous d'une couleur cendrée. L'orme
(ulmus campestris) ne se rencontre que dans les fo-
rêts et en petite quantité. Le frêne ( fraxinus excel-
sior ) pousse librement dans les plaines de Rogoux,
tandis que celui qui donne la manne , ne croît qu'en
buissons dans les terrains arides. Enfin , le téré-
binthe ou pistachier sauvage , ombrage les bords des
calanques maritimes , près desquelles on le voit con-
fondu parmi les touffes de lauriers, de myrtes, de
lentisques , d'agnus castus et de sabine.
On trouve depuis Nicopolis jusqu'à Dyrrachium ,
(i) Hafiz exprime gracieusement les charmes du cyprès dans
on Gazel on ode, qui commence par ce vers :
Gui bi ruldii yar Kboch nebacbed.
Hafiz, Gazeli,
II. 18
CHAPITRE XLV.
Arbres forestiers des montagnes, des plaines et
des bords de la mer.
Le platane ( platanus cœlebs) , qu'on plante à la
naissance des enfants mâles, et le cyprès, chanté par
les poètes orientaux (i), s'élèvent de toutes parts dans
les villes , autour des maisons et des tombeaux , où
ils forment d'agréables groupes de verdure.
Au bord des ruisseaux , dans les lieux humides , à
la circonférence des lacs , on trouve le peuplier d'I-
talie , ainsi que le peuplier blanc , remarquable par
le vert foncé de la partie supérieure de ses feuilles ,
qui sont en dessous d'une couleur cendrée. L'orme
(ulmus campestris) ne se rencontre que dans les fo-
rêts et en petite quantité. Le frêne ( fraxinus excel-
sior ) pousse librement dans les plaines de Rogoux,
tandis que celui qui donne la manne , ne croît qu'en
buissons dans les terrains arides. Enfin , le téré-
binthe ou pistachier sauvage , ombrage les bords des
calanques maritimes , près desquelles on le voit con-
fondu parmi les touffes de lauriers, de myrtes, de
lentisques , d'agnus castus et de sabine.
On trouve depuis Nicopolis jusqu'à Dyrrachium ,
(i) Hafiz exprime gracieusement les charmes du cyprès dans
on Gazel on ode, qui commence par ce vers :
Gui bi ruldii yar Kboch nebacbed.
Hafiz, Gazeli,
II. 18