24a VOTAGE DANS LA GRECE,
dessinent des paysages éphémères, et ont ébauché un
voyage sans s'occuper de l'existence d'une foule d'ob-
jets qu'une nature poétique étale sous leurs pas et offre à
leurs regards. Enfin peu d'entre eux voudraient se
livrer à des détails pénibles qui n'ont pour objet
que des descriptions scientifiques.
Ces considérations générales me conduisent à avouer
ma propre insuffisance, et à ne proposer que comme
un essai les indications sur l'histoire naturelle, par
lesquelles je termine ma description de l'Epire.
La contemplation de la vieille Europe dans son en-
semble me détermine à classer parmi les montagnes
.du second ordre le Pinde, qui forme l'arête supérieure
de l'Epire, depuis le lac d'Ochrida jusqu'aux Ther-
mopyles. On ne trouve point en effet dans cette chaîne,
nî dans le Parnasse, qui en est la continuité, les deux
états extrêmes de la matière, la glace et les fluides
élastiques raréfiés, qu'on rencontre aux faîtes des
Alpes chargés de frimas éternels, ainsi que la cessa-
tion de la vie animale et végétale. Les neiges ne sont
que temporaires dans les régions les plus élevées des
montagnes de la Grèce; et l'homme peut y vivre et
y habiter, comme on l'a vu par le séjour qu'y font
quelques Valaques. Si certains pics sont chargés de
neiges durant toute l'année, ces faits particuliers
ne détruisent pas l'hypothèse générale, parce que
leur conservation n'est due qu'à des localités qui
amortissent l'action du soleil, qui les dissout sur
des points parallèles égaux et parfois supérieurs en
élévation. Ainsi les angles rentrants du Hyampée dans
le Parnasse, les cavités du Tomoros et des Lacmonts
dessinent des paysages éphémères, et ont ébauché un
voyage sans s'occuper de l'existence d'une foule d'ob-
jets qu'une nature poétique étale sous leurs pas et offre à
leurs regards. Enfin peu d'entre eux voudraient se
livrer à des détails pénibles qui n'ont pour objet
que des descriptions scientifiques.
Ces considérations générales me conduisent à avouer
ma propre insuffisance, et à ne proposer que comme
un essai les indications sur l'histoire naturelle, par
lesquelles je termine ma description de l'Epire.
La contemplation de la vieille Europe dans son en-
semble me détermine à classer parmi les montagnes
.du second ordre le Pinde, qui forme l'arête supérieure
de l'Epire, depuis le lac d'Ochrida jusqu'aux Ther-
mopyles. On ne trouve point en effet dans cette chaîne,
nî dans le Parnasse, qui en est la continuité, les deux
états extrêmes de la matière, la glace et les fluides
élastiques raréfiés, qu'on rencontre aux faîtes des
Alpes chargés de frimas éternels, ainsi que la cessa-
tion de la vie animale et végétale. Les neiges ne sont
que temporaires dans les régions les plus élevées des
montagnes de la Grèce; et l'homme peut y vivre et
y habiter, comme on l'a vu par le séjour qu'y font
quelques Valaques. Si certains pics sont chargés de
neiges durant toute l'année, ces faits particuliers
ne détruisent pas l'hypothèse générale, parce que
leur conservation n'est due qu'à des localités qui
amortissent l'action du soleil, qui les dissout sur
des points parallèles égaux et parfois supérieurs en
élévation. Ainsi les angles rentrants du Hyampée dans
le Parnasse, les cavités du Tomoros et des Lacmonts