332 VOYAGE DANS LA GRECE,
mettre en route ; après quoi, comme si tout s'était
passé tranquillement, il nous débita une litanie de
souhaits de bon voyage.
Nous traversâmes la ville, en suivant pendant une
demi-lieue le cours de la rivière que j'ai fait con-
naître, et nous tournâmes à cette distance au nord-
quart-ouest, en remontant un torrent qui aboutit au
Sérini, dont les sources se trouvent quatre milles à
l'occident, près d'un village dont il prend le nom.
Nous montâmes ensuite une colline qui se projette de
l'ouest-nord-ouest à l'est - sud - est, comme tous les
mouvements du terrain dépendant du bassin du Rhé-
dias. La campagne, dépourvue d'arbres, me parais-
sait peu.cultivée et peu susceptible, à cause de sa
qualité glaiseuse, d'offrir des ressources en herbe
pour les pâturages. En avançant, j'eus bientôt la per-
spective de la chaîne du Pinde, aussi loin que ma vue
pouvait s'étendre au septentrion, ainsi que de la val-
lée traversée par l'Haliacmon. Je rattachais mes plans
aux croupes du Zigos et du Mavron-Oros, aux flancs
âpres du Spiléon et des monts Liacs, qui élevaient
leurs masses noirâtres à l'occident. Par un effet par-
ticulier de lumière, je distinguais le mont Vasîlitza,
qui donne naissance au Rhédias, ou Vénético. Je
pouvais suivre la chaîne qui le réunit au Smolica, et
le contrefort du Gomara qui s'attache, par des res-
sauts couverts de forêts, au pic sourcilleux de San-
marina, que des calculs approximatifs placent onze
lieues au nord-ouest de Gréveno.
J'avais pour ligne parallèle au Pinde le mont Ber-
mettre en route ; après quoi, comme si tout s'était
passé tranquillement, il nous débita une litanie de
souhaits de bon voyage.
Nous traversâmes la ville, en suivant pendant une
demi-lieue le cours de la rivière que j'ai fait con-
naître, et nous tournâmes à cette distance au nord-
quart-ouest, en remontant un torrent qui aboutit au
Sérini, dont les sources se trouvent quatre milles à
l'occident, près d'un village dont il prend le nom.
Nous montâmes ensuite une colline qui se projette de
l'ouest-nord-ouest à l'est - sud - est, comme tous les
mouvements du terrain dépendant du bassin du Rhé-
dias. La campagne, dépourvue d'arbres, me parais-
sait peu.cultivée et peu susceptible, à cause de sa
qualité glaiseuse, d'offrir des ressources en herbe
pour les pâturages. En avançant, j'eus bientôt la per-
spective de la chaîne du Pinde, aussi loin que ma vue
pouvait s'étendre au septentrion, ainsi que de la val-
lée traversée par l'Haliacmon. Je rattachais mes plans
aux croupes du Zigos et du Mavron-Oros, aux flancs
âpres du Spiléon et des monts Liacs, qui élevaient
leurs masses noirâtres à l'occident. Par un effet par-
ticulier de lumière, je distinguais le mont Vasîlitza,
qui donne naissance au Rhédias, ou Vénético. Je
pouvais suivre la chaîne qui le réunit au Smolica, et
le contrefort du Gomara qui s'attache, par des res-
sauts couverts de forêts, au pic sourcilleux de San-
marina, que des calculs approximatifs placent onze
lieues au nord-ouest de Gréveno.
J'avais pour ligne parallèle au Pinde le mont Ber-