38() VOYAGE D1KS LA GRECE,
l'Axius (i). Ainsi dans la Grèce ancienne, comme dans
la Grèce asservie, les hommes furent, dès une haute
antiquité, le jouet des conquérants, qui, après les
avoir décimés par le fer, les parquaient au gré de
leurs caprices, pour peupler les contrées qu'ils vou-
laient exploiter suivant leurs convenances particu-
lières! Les véritables Eordéens n'existaient plus dès le
temps de Paul-Emile; des Lyncesles, des Callicoënes,
des troupeaux de Pénestes esclaves habitaient aux en-
virons de la Candavie, dans les vallées du canton de
Caulonias; et le char du vainqueur de Persée roulait
surjes cendres ignorées de plusieurs peuplades, et
sur les débris d'un grand nombre de villes, lorsqu'il
subjugua cette partie de la Grèce. Strabon, qui écrit
sa géographie après cette révolution, dît que la voie
Egnatienne, commençant à Dyrrachium, passait par
Héraclée, traversait le pays des Lyncestes, celui
des Eordéens, Edesse et Pella, d'où elle aboutissait
à Thessalonique (2) ; ce qui ne s'accorde pas avec la
description de Tite-Live, comme le remarque Cella-
rius (3). Mais qui nous dira, pour discuter cette cri-
tique, comment s'est perdu le nom d'Eordée, qu'on
ne retrouve plus cité depuis le temps de Constantin
Porphyrogénète (4)? et celui même de l'illustre
(1) Suivant Ptolémée, il paraîtrait que les Pbysques habitaient
à l'occident de l'Eordée, ce qui prouverait qu'ils avaient émigrt'
de la Mygdoiiie.
(a) Strab.,lib. VII, p. 223.
(3) Cellar., Geogr. Antiq., lib. II, C. l3.
(4) tcfS-ia., Constant. Porphyr., De fhem., lib. II, c. 1; Êop-
fttttH, Stepb. Byz; È^jfo, Thucyd., lib. II,
l'Axius (i). Ainsi dans la Grèce ancienne, comme dans
la Grèce asservie, les hommes furent, dès une haute
antiquité, le jouet des conquérants, qui, après les
avoir décimés par le fer, les parquaient au gré de
leurs caprices, pour peupler les contrées qu'ils vou-
laient exploiter suivant leurs convenances particu-
lières! Les véritables Eordéens n'existaient plus dès le
temps de Paul-Emile; des Lyncesles, des Callicoënes,
des troupeaux de Pénestes esclaves habitaient aux en-
virons de la Candavie, dans les vallées du canton de
Caulonias; et le char du vainqueur de Persée roulait
surjes cendres ignorées de plusieurs peuplades, et
sur les débris d'un grand nombre de villes, lorsqu'il
subjugua cette partie de la Grèce. Strabon, qui écrit
sa géographie après cette révolution, dît que la voie
Egnatienne, commençant à Dyrrachium, passait par
Héraclée, traversait le pays des Lyncestes, celui
des Eordéens, Edesse et Pella, d'où elle aboutissait
à Thessalonique (2) ; ce qui ne s'accorde pas avec la
description de Tite-Live, comme le remarque Cella-
rius (3). Mais qui nous dira, pour discuter cette cri-
tique, comment s'est perdu le nom d'Eordée, qu'on
ne retrouve plus cité depuis le temps de Constantin
Porphyrogénète (4)? et celui même de l'illustre
(1) Suivant Ptolémée, il paraîtrait que les Pbysques habitaient
à l'occident de l'Eordée, ce qui prouverait qu'ils avaient émigrt'
de la Mygdoiiie.
(a) Strab.,lib. VII, p. 223.
(3) Cellar., Geogr. Antiq., lib. II, C. l3.
(4) tcfS-ia., Constant. Porphyr., De fhem., lib. II, c. 1; Êop-
fttttH, Stepb. Byz; È^jfo, Thucyd., lib. II,