4lO VOYAGE DANS LA GRÈCE,
Schypetars Dibre Sipre (Dibre supérieure), et Dibre
Post (ou Dibre inférieure). Après avoir coulé penr
dant cinq lieues à travers le villaïéti de Stronga, le
Drin entre dans le canton de la haute Dibre, en for-
mant par sa rive gauche la frontière orientale du
canton de Mathis, ou Madias, qui est en partie ha-
bité par les. chrétiens latins appelés Mardaïtes, ou
Mirdites, que je ferai connaître en parlant des Schy-
petars en général (i).
A sept lieues de Stronga, le Drin, augmenté d'une
quantité considérable de rivières, de sources et de
torrents, arrive, en parcourant la vallée de Modrissa,
au-dessous de la haute Dibre, ville habitée par deux
mille familles de Schypetars guerriers et marchands.
Le canton, qui ressort du tribunal de son cadi, com-
prend cinquante-sept villages renfermant, avec la
population de la ville, vingt-un mille quatre cents
individus, parmi lesquels on compte trois mille
etiam hominum distinctione sejunctas ; et alieram vero inferio-
rein, alteram superiérem Epiri accolai vocant. Inferior plana fere
tota est, frugiferis circumdata campis, et rerum omnium ferti-
iibns. Albani et Epirotas incoluut loca___Superior Dihra mon-
tuosa et aspera, feras tamen. Barlet. , In Vitâ Scanierb.
fi) Àii sud-ouest de ce canton, se range celui de Gôra, qui
embrasse les montagnes de Gozagni, clwine dont les pentes ac-
compagnent la rive gauche du fleuve Mathis, jusqu'à son con-
fluent avec l'Orochée, qui coule au-dessous d'Orocher, capitale
des Mirdites, éloignée de cinq lieues de Croie. La population de
ce villaïéti, qui reste à décrire, comprend quinze chefs-lieux,
sur lesquels on n'a pas de données, parce que leurs habitants
belliqueux ne paient ni tributs, ni cens, et ne dépendent que
de Dieu et des lois qu'ils se sont données.
Schypetars Dibre Sipre (Dibre supérieure), et Dibre
Post (ou Dibre inférieure). Après avoir coulé penr
dant cinq lieues à travers le villaïéti de Stronga, le
Drin entre dans le canton de la haute Dibre, en for-
mant par sa rive gauche la frontière orientale du
canton de Mathis, ou Madias, qui est en partie ha-
bité par les. chrétiens latins appelés Mardaïtes, ou
Mirdites, que je ferai connaître en parlant des Schy-
petars en général (i).
A sept lieues de Stronga, le Drin, augmenté d'une
quantité considérable de rivières, de sources et de
torrents, arrive, en parcourant la vallée de Modrissa,
au-dessous de la haute Dibre, ville habitée par deux
mille familles de Schypetars guerriers et marchands.
Le canton, qui ressort du tribunal de son cadi, com-
prend cinquante-sept villages renfermant, avec la
population de la ville, vingt-un mille quatre cents
individus, parmi lesquels on compte trois mille
etiam hominum distinctione sejunctas ; et alieram vero inferio-
rein, alteram superiérem Epiri accolai vocant. Inferior plana fere
tota est, frugiferis circumdata campis, et rerum omnium ferti-
iibns. Albani et Epirotas incoluut loca___Superior Dihra mon-
tuosa et aspera, feras tamen. Barlet. , In Vitâ Scanierb.
fi) Àii sud-ouest de ce canton, se range celui de Gôra, qui
embrasse les montagnes de Gozagni, clwine dont les pentes ac-
compagnent la rive gauche du fleuve Mathis, jusqu'à son con-
fluent avec l'Orochée, qui coule au-dessous d'Orocher, capitale
des Mirdites, éloignée de cinq lieues de Croie. La population de
ce villaïéti, qui reste à décrire, comprend quinze chefs-lieux,
sur lesquels on n'a pas de données, parce que leurs habitants
belliqueux ne paient ni tributs, ni cens, et ne dépendent que
de Dieu et des lois qu'ils se sont données.