Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

DOI Artikel:
Castan, Auguste: Deux épitaphes romains de femmes ayant fait partie de l'avenue sépulcrale de Vesontio
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0044

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
34

REVUE ARCHÉOLOGIQUE

épitaphe témoigne de la réciprocité de l'usage entre époux de
ces deux termes d'affection; il s'agit d'une veuve qui se lamente
d'être obligée de rendre à son mari fidèle (virginius) les derniers
devoirs qu'elle-même, sa virginia, aurait préféré recevoir de lui :
...QVOD I DEBVERAT - VIRGINIVS · VIRGINIAe | SV^E·
FECISSe· MODO · VIRGINIA · FECIT·'
Quant au nom de famille qu'avait la défunte, peut-être pour-
rons-nous le supputer au moyen du surnom que portait son fils.
En ce qui concerne le mari, remarquons qu'il lui manque
l'une des trois appellations que possédait tout citoyen régulière-
ment qualifié. Il n'avait pas de prénom, ce qui était le cas d'un
grand nombre de provinciaux. Son nom de famille (gentilicium)
était Marins, l'un de ces noms empruntés au catalogue des gloires
romaines par les provinciaux qui obtenaient, à un degré quel-
conque, leur association à la fortune de la métropole du monde.
A ce nom se trouve accolé le surnom (cognomen) de Vitalis,
qualificatif témoignant que l'individu à qui on l'adjugea pour la
première fois était doué de force vitale Çvitalitas),
Quelle était la position sociale de ce Marins Vitalis? Avant la
révélation par Léon Renier du sigle qui précède réellement le
dernier mot de la première ligne, ce dernier mot constituait le
seul élément déterminatif de la profession exercée par l'époux
de Virginia. Or ce mot, abréviativement exprimé par les trois
lettres LEG, ne pouvait être lu que legionarius ou legatus. La
première version fut celle de Mongez; mais Marc eut raison de
lui objecter qu' « un simple légionnaire n'aurait pas érigé ce
monument. » Alors intervenait la version legatus, qui faisait de
Marius Vitalis l'équivalent d'un de nos généraux de division,
hypothèse absolument inadmissible, étant donné le mince état
civil du mari de Virginia. Le sigle deviné par Léon Renier
partage la distance entre les deux interprétations extrêmes.
Ce sigle est assez analogue au septième chiffre de la notation

1. C. I. L., t. V, u° 1880.
 
Annotationen