Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

DOI article:
Loret, Clément: Recherches sur l'orgue hydraulique
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0098

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
88 REVUE ARCHÉOLOGIQUE

est la vraie traduction de glossocome, — sans être autrement
maintenus. Ceci, d'ailleurs, n'a pas beaucoup d'importance.
Dans l'orgue hydraulique décrit par Vitruve, il y a, comme je
le dis plus haut, quelques perfectionnements, mais, comme on
le verra dans la traduction que j'en donne, le principe est le
même que celui décrit par Héron d'Alexandrie : la pression de
l'air par l'eau.
II
DESCRIPTION DE L'ORGUE HYDRAULIQUE PAR VITRUVE
« Sur une base solide construite en bois est établi un coffre de
cuivre; de cette base s'élèvent, à droite et à gauche, des règles
reliées entre elles en forme d'échelle; entre ces règles sont en-
fermés des barillets en cuivre (cylindres creux) munis de petits
fonds mobiles (pistons) parfaitement arrondis au tour. Au milieu
de ces petits fonds sont fixées des barres de fer articulées, reliées
à des leviers par des charnières, et enveloppées de peaux ayant
encore leur laine1. Dans la surface supérieure des barillets sont
percées des ouvertures d'environ trois doigts; tout à côté de ces
ouvertures sont des dauphins de cuivre montés sur charnières.
Ces dauphins tiennent suspendues à des chaînes des cymbales
de cuivre qui descendent dans l'intérieur des barillets au-dessous
des ouvertures. Dans l'intérieur du coffre où l'eau est soutenue,
se trouve le pnigeus, sorte d'entonnoir renversé, sous lequel sont
placés de petits dés, hauts d'environ trois doigts, qui laissent un
espace partout égal entre les bords inférieurs du pnigeus et le
fond du coffre.
« Au-dessus du col du pnigeus est assujetti un petit coffre
supportant la partie principale de la machine, qu'on appelle en
grec cantin mousikos (principe du son); dans sa longueur sont

1. Ma traduction diffère ici de celle de Fétis, qui attribue aux leviers ce
que Vitruve dit des barres de fer articulées.
 
Annotationen