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Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

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Loret, Clément: Recherches sur l'orgue hydraulique
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https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0101

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RECHERCHES SUR L'ORGUE HYDRAULIQUE 91

ne souffle pas, l'eau reprend sa place dans le pnigeus, le niveau
descend et se remet, dans le pnigeus, à la même hauteur que
dans le baquet (voir le plan, vue de côté).
La partie musicale de cet instrument, le canôn mousikos, est
composé de quatre, six ou huit canaux [11], selon le nombre des
jeux, munis chacun d'une clé [12] qui, lorsqu'elle est ouverte,
laisse pénétrer dans le canal l'air contenu dans le coffre· et le
pnigeus.
Les canaux sont percés, dans leur longueur, d'autant de trous
qu'il y a de notes; au-dessus des canaux se trouve une table,
pinaœ [13], percée de trous placés exactement au-dessus de ceux
des canaux. Entre les canaux et la table, des règles [14] placées
en travers des canaux sont percées de trous répondant à ceux des
canaux et à ceux de la table. L'effet de ces règles est le même
que celui des registres des orgues d'aujourd'hui; mais au lieu
d'ouvrir une série d'orifices appartenant au même jeu, elles
laissent pénétrer l'air dans une série de tuyaux appartenant à la
même note.
Ces règles portent à leur extrémité des ressorts [15] qui les
maintiennent dans une position telle, que les trous des canaux et
ceux de la table sont bouchés. Quand on abaisse une touche [16],
celle-ci pousse la règle, et les trous dont elle est percée vont se
placer en face de ceux des canaux et de ceux de la table, et
laissent passer dans les tuyaux l'air des canaux dont la clé est
ouverte [17]. En laissant relever la touche, la règle reprend sa
première position.
Ainsi, quand quatre clés sont ouvertes, l'air pénétrant dans
quatre canaux fait parler quatre jeux ou quatre tuyaux lorsqu'on
touche une note; quand une seule clé est ouverte, il n'y a qu'un
jeu qui parle.
Chaque série de tuyaux placée sur le même canal représentait-
elle unjeu accordé au même ton que les autres séries, ou bien la
gamme d'un mode particulier, de même qu'il existait, à cette
époque, des flûtes pour chaque mode grec? Le texte de Vitruve
ne le dit pas. D'après cette dernière supposition, on n'aurait pu
 
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