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Revue archéologique — Ser. 3: 15.1890

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Villenoisy, F.: D'une erreur archéologique relative aux bronzes anciens
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https://doi.org/10.11588/diglit.70327#0264

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REVUE ARCHÉOLOGIQUE

présence, et, pour simplifier les analyses, on s'est borné à doser
le cuivre et à établir par différence la proportion de l'étain, avec
lequel on confondait ainsi le plomb et plusieurs autres impu-
retés. De là toute une série d'analyses qu'il faut rejeter. On les
reconnaît assez facilement, à ce qu'elles ne mentionnent que le
cuivre et l'étain et se ferment exactement à 100. De là l'affirma-
tion dogmatique de M. Chantre, que les bronzes anciens ne
renferment jamais de plomb et que ceux où ce métal se rencon-
trent sont d'époque romaine.
Une étude comparative portant sur plus de 400 analyses
d'objets, pris dans toutes les parties de l'Europe, prouve que le
plomb se retrouve dans presque tous; qu'il n'y avait pas d'al-
liages destinés spécialement à certains usages; qu'un objet pou-
vait avoir une composition très différente de celle qui eût été la
plus avantageuse; que fort peu de pièces offrent un alliage assez
pur pour faire croire à l'épuration préalable du cuivre et de
l'étain; que les corps étrangers que décèlent ces analyses sont
les mêmes qui se rencontrent dans la plupart des minerais de
cuivre et d'étain d'Europe.
Si on n'épurait pas les deux métaux après les avoir réduits,
il n'y avait aucun motif pour les réduire isolément et ensuite
les mêler; la méthode inverse, celle du mélange préalable des
minerais, offrait un avantage évident. En revanche, elle rendait
presque impossible la production d'alliages à composition fixe,
mais ils n'existaient pas ou ne se sont pas encore rencontrés.
Si les minerais des deux métaux étaient placés simultanément
dans le fourneau de réduction, au lieu d'être réduits à part, il
était possible que ces métaux ne fussent pas connus à l'état isolé
de ceux qui les travaillaient. On nous objectera l'étain trouvé
dans les lacs de la Savoie. Sans doute l'étain pur était connu,
mais il n'en était pas nécessairement de même du cuivre ; long-
temps on a préparé l'alliage de cuivre et de zinc sans connaître ce
dernier métal. Bien des raisons peuvent faire croire que le cuivre
était inconnu de ceux qui employaient le bronze, et jusqu'à une
époque voisine de nous.Il est impossible d'expliquer autrement
 
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