RELATION SOMMAIRE D'UNE EXCURSION
ses énormes matériaux pour construire leur ville, comme cela a eu lieu dans mainte
localité de Syrie, rien d'étonnant qu'on n'y rencontre plus de traces ni de l'occupation
arabe, ni de son passé chrétien antérieurement â celle-ci.
L'époque chrétienne, à Cyrrhus, a été surtout, illustrée par Théodoret, évoque grec
né à Antioche et qui vécut de 387 à 458. Ce prélat (dont les œuvres ont été publiées en
cinq volumes par l'abbé Migne et sont introuvables à Alep), mentionne les monuments
dont il a embelli cette ville. M. Key, l'historien des familles franques qui ont régné en
Syrie pendant les croisades, parle des seigneurs de Coricie (sommaire du supplément
aux familles d'Outre-Mer) et l'identifie à l'ancienne Chorys, capitale de la Cyrrhestique.
Mais Chorys est-elle l'ancienne Cyrrhus ou la moderne Killis? La question reste à
résoudre. La seconde hypothèse me paraît la plus acceptable, à cause de la proximité
de cAzâz qui a été aussi un des fiefs des seigneurs francs, à la môme époque. Killis et
Cyrrhus ne devaient point exister simultanément.
Inscription au bas du mur d'enceinte de Heuru Peyghambar, à gauche de la porte
en entrant :
N A P K I L" L" [I
DYEPNÀNI
T □ N A A E A
M N H M H CX
la paléographie et la présence du mot latin verna indiquent que la date de cette inscrip-
tion funéraire doit être placée entre l'an 58 av. J.-C, époque de la conquête cle la
Syrie par les Romains, et l'an 300, date cle la conversion définitive des Orientaux au
christianisme1.
L'autre inscription, également cle quatre lignes, a été relevée sur un tombeau,
au bas cle la colline cle Qoûros2 :
OAPCICYNBI E
CTPATWNIA
N E O Y A I L" A
0 A N A T O C
Elle est également païenne et de la même période.
1. On peut lire l'inscription Nâpxiaaoç .....ou 'Ep[|a]a[ïov] 'ou 'Ep[fJt.]a[Yopav] xov aSeXcpov \rn\<rr^ yxptv.
— C. C.-G.
2. L'inscription a déjà été relevée par Pocockh, lAsër, antiq., p. G5, n° 3, et reproduite, d'après lui, par
Waddington, Inscr. gr. et lat. de la Syrie, n° 1829. La copie de M. Barthélémy permet de rectifier l'in-
vraisemblable nom propre Suvxie, que Waddington faisait suivre avec raison d'un point d'interrogation. Il
faut lire tout simplement dtSvête, 6 [mon] époux. — C. C.-G.
ses énormes matériaux pour construire leur ville, comme cela a eu lieu dans mainte
localité de Syrie, rien d'étonnant qu'on n'y rencontre plus de traces ni de l'occupation
arabe, ni de son passé chrétien antérieurement â celle-ci.
L'époque chrétienne, à Cyrrhus, a été surtout, illustrée par Théodoret, évoque grec
né à Antioche et qui vécut de 387 à 458. Ce prélat (dont les œuvres ont été publiées en
cinq volumes par l'abbé Migne et sont introuvables à Alep), mentionne les monuments
dont il a embelli cette ville. M. Key, l'historien des familles franques qui ont régné en
Syrie pendant les croisades, parle des seigneurs de Coricie (sommaire du supplément
aux familles d'Outre-Mer) et l'identifie à l'ancienne Chorys, capitale de la Cyrrhestique.
Mais Chorys est-elle l'ancienne Cyrrhus ou la moderne Killis? La question reste à
résoudre. La seconde hypothèse me paraît la plus acceptable, à cause de la proximité
de cAzâz qui a été aussi un des fiefs des seigneurs francs, à la môme époque. Killis et
Cyrrhus ne devaient point exister simultanément.
Inscription au bas du mur d'enceinte de Heuru Peyghambar, à gauche de la porte
en entrant :
N A P K I L" L" [I
DYEPNÀNI
T □ N A A E A
M N H M H CX
la paléographie et la présence du mot latin verna indiquent que la date de cette inscrip-
tion funéraire doit être placée entre l'an 58 av. J.-C, époque de la conquête cle la
Syrie par les Romains, et l'an 300, date cle la conversion définitive des Orientaux au
christianisme1.
L'autre inscription, également cle quatre lignes, a été relevée sur un tombeau,
au bas cle la colline cle Qoûros2 :
OAPCICYNBI E
CTPATWNIA
N E O Y A I L" A
0 A N A T O C
Elle est également païenne et de la même période.
1. On peut lire l'inscription Nâpxiaaoç .....ou 'Ep[|a]a[ïov] 'ou 'Ep[fJt.]a[Yopav] xov aSeXcpov \rn\<rr^ yxptv.
— C. C.-G.
2. L'inscription a déjà été relevée par Pocockh, lAsër, antiq., p. G5, n° 3, et reproduite, d'après lui, par
Waddington, Inscr. gr. et lat. de la Syrie, n° 1829. La copie de M. Barthélémy permet de rectifier l'in-
vraisemblable nom propre Suvxie, que Waddington faisait suivre avec raison d'un point d'interrogation. Il
faut lire tout simplement dtSvête, 6 [mon] époux. — C. C.-G.