84 NOTES ET REMARQUES
Mehit-n-usekht, qui est 2^, est la véritable mère, Chap-n-ap, avec ses titres de et
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^ N , n'est qu'une mère acloptive; de même que Nitocris devint à son tour mère
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adoptive de o I p enfantée en vérité par la reine Takhuat.
Ces deux faits ne sont probablement pas isolés; je pense qu'il faut appliquer les
mêmes règles à toute la généalogie de Chap-n-ap, qui paraissait si bien établie. A
l'époque éthiopienne, le pouvoir sacerdotal était confié, à Thèbes, à une grande prê-
tresse qui, avec les titres de , cj<==:;3 ; c ) était aussi puissante que les 0 ® ^(
lors de la XXIe dynastie. Ces divines épouses avaient un pouvoir spirituel égal à celui
des rois au temporel ; elles ne se mariaient pas et restaient consacrées à Amon : la trans-
mission de la charge se faisait soit au choix, soit à l'élection, mais pas par descendance.
L'héritière du titre, une fois désignée, était adoptée par la grande prêtresse qui se
disait dès lors sa mère.
q q . . . n xy
Le titre de , est très ancien1, mais primitivement il était joint à celui de I ,
l'épouse divine d'Amon était la reine; au commencement de la XVIIIe dynastie, les
Aahhotep et Aahmès Nefertari, grâce à ce titre, avaient une influence au moins égale à
celle de leurs époux, l'importance de Hatchepsu sous les premiers Thotmès est due
q ty
aussi en grande partie à ses fonctions religieuses. Plus tard, le rôle des s'efface; il
recommence à prendre de l'importance sous la XXIe dynastie avec Râ-mât-ka, qui s'at-
tribue un double cartouche, se développe sous la XXIIe dynastie avec les Karoâmà et
Karomâmâ et acquiert son apogée à l'époque des Éthiopiens. Les divines épouses ne
sont plus alors des femmes de rois, mais des papesses dont l'ascendant est plus grand
que celui des petits roitelets qui se partagent alors l'Égypte, alternativement soumis
aux Éthiopiens et aux Assyriens. Je dresserai donc ainsi le tableau des grands person-
nages de cette époque2 :
Osorkon
Kachta d. e. Chap-n-ap Ier
Hor-si-ast Piankhi roi x d. e. Ameniritis
I I ............................................................
Psamétik Ier — Mehit-n-usekht d. e. Chap-n-ap II
4 2 .......................................
Néchao II d. e. Nitocris
I
Psamétik II — Ta-khuat
I
d. e. Ankh-nas-râ-nefer-ab.
Parmi les différences que présente ce tableau avec celui dressé par MM. Lieblein
et Maspero, en dehors de la disjonction des familles princières ayant donné naissance
q xy
aux diverses j , on remarquera que je mets le nom du frère d'Ameniritis comme
inconnu. Partout, en effet, le nom de ce prince a été martelé, il n'y a que la pierre de
Karnak publiée par Mariette qui semblerait donner Chabaka pour frère à Ameniritis;
1. Voir sur cette question Maspero, Les Momies royales de Deir el-Bahari, p. 748.
2. Les traits pointillés indiquent l'ordre de succession (ou d'adoption) des divines épouses (d. e.).
Mehit-n-usekht, qui est 2^, est la véritable mère, Chap-n-ap, avec ses titres de et
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^ N , n'est qu'une mère acloptive; de même que Nitocris devint à son tour mère
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adoptive de o I p enfantée en vérité par la reine Takhuat.
Ces deux faits ne sont probablement pas isolés; je pense qu'il faut appliquer les
mêmes règles à toute la généalogie de Chap-n-ap, qui paraissait si bien établie. A
l'époque éthiopienne, le pouvoir sacerdotal était confié, à Thèbes, à une grande prê-
tresse qui, avec les titres de , cj<==:;3 ; c ) était aussi puissante que les 0 ® ^(
lors de la XXIe dynastie. Ces divines épouses avaient un pouvoir spirituel égal à celui
des rois au temporel ; elles ne se mariaient pas et restaient consacrées à Amon : la trans-
mission de la charge se faisait soit au choix, soit à l'élection, mais pas par descendance.
L'héritière du titre, une fois désignée, était adoptée par la grande prêtresse qui se
disait dès lors sa mère.
q q . . . n xy
Le titre de , est très ancien1, mais primitivement il était joint à celui de I ,
l'épouse divine d'Amon était la reine; au commencement de la XVIIIe dynastie, les
Aahhotep et Aahmès Nefertari, grâce à ce titre, avaient une influence au moins égale à
celle de leurs époux, l'importance de Hatchepsu sous les premiers Thotmès est due
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aussi en grande partie à ses fonctions religieuses. Plus tard, le rôle des s'efface; il
recommence à prendre de l'importance sous la XXIe dynastie avec Râ-mât-ka, qui s'at-
tribue un double cartouche, se développe sous la XXIIe dynastie avec les Karoâmà et
Karomâmâ et acquiert son apogée à l'époque des Éthiopiens. Les divines épouses ne
sont plus alors des femmes de rois, mais des papesses dont l'ascendant est plus grand
que celui des petits roitelets qui se partagent alors l'Égypte, alternativement soumis
aux Éthiopiens et aux Assyriens. Je dresserai donc ainsi le tableau des grands person-
nages de cette époque2 :
Osorkon
Kachta d. e. Chap-n-ap Ier
Hor-si-ast Piankhi roi x d. e. Ameniritis
I I ............................................................
Psamétik Ier — Mehit-n-usekht d. e. Chap-n-ap II
4 2 .......................................
Néchao II d. e. Nitocris
I
Psamétik II — Ta-khuat
I
d. e. Ankh-nas-râ-nefer-ab.
Parmi les différences que présente ce tableau avec celui dressé par MM. Lieblein
et Maspero, en dehors de la disjonction des familles princières ayant donné naissance
q xy
aux diverses j , on remarquera que je mets le nom du frère d'Ameniritis comme
inconnu. Partout, en effet, le nom de ce prince a été martelé, il n'y a que la pierre de
Karnak publiée par Mariette qui semblerait donner Chabaka pour frère à Ameniritis;
1. Voir sur cette question Maspero, Les Momies royales de Deir el-Bahari, p. 748.
2. Les traits pointillés indiquent l'ordre de succession (ou d'adoption) des divines épouses (d. e.).