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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 24.1902

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Nr. 1-2
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Kamāl, Aḥmad: Les idoles arabes et les divinités égyptiennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.12429#0033

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LES IDOLES ARABES ET LES DIVINITÉS ÉGYPTIENNES

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aigle1. » Il paraît cependant que Sowâ a été introduit de bonne heure dans le pan-

^0 lb\ - qualifiant la forme locale
Impire. Comme cette dernière déesse

théon égyptien, parce qu'elle est homophone de
d'Hathor de Lycopolis2, connue depuis l'Ancien-
était adorée au Sinaï et clans le Pount3, aussi bien que dans plusieurs villes de l'Egypte,
on pourra vraisemblablement admettre son identité avec

A ^ ^ — ày» — Iaghouth

Iaghouth était adorée par plusieurs tribus, entre autres Anéôm des Taïtes, les habi-
tants de Gorache, la tribu Mazheg, Ghatif de Moracle à Gorf clans la région de Saba en
Yémen, Morad. Ghatafan \

Ibn Osman-el-Hincli déclare avoir vu Iaghouth en plomb. On le portait, dit-il, en
voyage sur un chameau, et Ton ne s'arrêtait que lorsque ce chameau s'agenouillait de
soi-même. Alors on campait dans cet endroit, disant que l'idole l'avait choisi à cet effet7.
Iaghouth étant homophone de A^ ^ ° ^fj, dont le nom est mystérieux, l'identi-
fication entre eux est, paraît-il, admissible. Plutarque appelait cette déesse égyptienne

En se référant encore aux textes et aux tableaux égyptiens, on verra que cette
déesse, qualifiée fille de Râ, œil de Râ, régente d'Héliopolis, est représentée avec la
coiffure hathorienne6, ce qui nous porte à y reconnaître une.forme d'Hathor adorée au
Sinaï et dans le Pount. Les Arabes devaient, par conséquent, la connaître. Levi affirme
aussi que Iou-s-aas est le nom d'Hathor-Astarté 7. Cette dernière déesse étant origi-
naire de Sidon et admise dans le panthéon égyptien, elle est donc phénicienne, et c'est
de la Phénicie qu'elle passa à l'Arabie et en Egypte.

îlkSi -0zza

Ozza, nom d'une idole de la tribu de Ghatafan 8, mentionnée dans les versets sui-
vants du Coran : (18) « Il (le prophète) a vu la plus grande merveille de son Seigneur.
(19) Que vous semble de El-Lat et d'Al-Ozza? (20) et de cette autre, Menât, la troisième
idole2 ? »

Les commentateurs disent qu'Ozza était un arbre sacré, adoré par Ghassan, que
son nom est dérivé de celui de Dieu, j_y, puissant, cher, honoré, ou bien qu'il est la
forme féminine de jp^Jl, puissante. Ils ajoutent que le prophète Mohammed avait ordonné
à Khalid-ibn-el-Walid de couper cet arbre, et que ce dernier, s'étant mis à l'abattre,
s'écria :

1. Brugsch, Dict. Géogr. p. 662.

2. P. Pierret, dans la Grande Encycl. franç., t. XIX, p. 911.

3. UoA (j, fj-iail °^ f\lfi> o'. f^* <-Tf~ J**J O* ^ '

4. Commentaire de Khatib-el-Shirbiui, t. IV, p. 378.

5. Boghikt-el-Talibin, p. 111.

6. Pierret, Dict. d'Archéologie, p. 278.

7. S. Levi, Dizionario, t. V, 2, p. 3.

8. Kasimirski, Dict. arabe-franc., t. III, p. 300.
 
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