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LE KO, (o|u] («TM]
trouvait à la même place; s'ils ont à cet endroit un a ou un o-ou, c'est que l'évolution
du mot s'est arrêtée en route et que la seconde voyelle aura subsisté pour quelque
motif qui nous échappe. En ce qui concerne Thosomtom, je crois qu'on peut l'indiquer
avec un certain degré de vraisemblance. sJ^^^^^ es^' comme Stern l'a noté jadis',
le nom d'une forme particulière du dieu Thot, et, en cette qualité, sa prononciation
avait dû s'immobiliser de bonne heure ; on a continué à dire ThotsôjZtôm, puis Triossoâ-
tôm, pour le nom composé du dieu longtemps après qu'on disait *soTMë-sÔTM-soTêM
pour le verbe entendre de la langue courante, de la môme façon qu'on persista à appeler
la déesse mère Mouô, quand depuis longtemps déjà on disait, pour le terme commun de
mère, aiô,t T. M. jhô^t T. julct B. sans le t final féminin.
C. — M. Spiegelberg interprète aile, aile, ie nom que le grec a transcrit
THpovTHpoT, THpo-s-THpic (p. 53*). J'y reconnaîtrais plutôt une forme du verbe
'. supplie/1, implorer, fréméré, de laquelle iL semble qu'on
puisse rapprocher le copte c-»ep-rep M., f réméré, t réméré, puis ujTp-rcop T. uj-e-ep^-top M.
tgTô.pTep B., turbare,turbari. Rapprochant l'orthographe ^ £ B? ( ^ de la transcrip-
tion THpoTTHpov, on voit que le verbe ( H [ - ^jj entier pouvait se redoubler
et non seulement son squelette consonantique : la forme ZÂroui-ZÂroui, d'où, par
diphtongaison, résulte THpoTTHpoir, a précédé très certainement la forme ZÀrzaroui-
ZarzÂrou, d'où proviennent [c]-e-epTep, [u^Tp-rtop, [uj]Td.pTep.
LE ROI (o|u] (T\\]
par
Pierre Lacau
Le nom de ce roi nous est donné d'une manière tout à fait inattendue par un
sarcophage privé du Moyen-Empire, appartenant au Musée de Gizèh.
Ce sarcophage3, fait pour un certain J^T^L. provient de la nécropole de Berseh4.
Il est d'un type analogue à ceux de Montu-hotpu, conservés au Musée de Berlin3.
L'ensemble de la décoration intérieure est identique : en haut de chaque paroi, une
ligne horizontale d'hiéroglyphes polychromes; au-dessous, un registre d'objets d'of-
frande avec leurs noms; enfin, un troisième registre est occupé par un texte religieux
écrit en hiéroglyphes cursifs et disposé en colonnes verticales.
C'est dans une partie de ce texte qu'apparaît le nom royal, où il remplace par
erreur celui de J^Z^(> propriétaire du cercueil. Évidemment le scribe, chargé de
1. Zeitschrîft, 1884. p. 54.
2. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 156.2, et Supplément, p. 1336.
o. Journal d'entrée, n° 32SG9; Catalogue général, n° 28088.
4. Daricssv, Fouilles de Dcir eUBerseh, dans les Annales du Sereice des Antiquités, t. 1, p. 20-21.
5. Publiés par Lepsius, atteste Texte (1867), et par Steindorff, Grabfunde des mittlcren Reichs (1896).
LE KO, (o|u] («TM]
trouvait à la même place; s'ils ont à cet endroit un a ou un o-ou, c'est que l'évolution
du mot s'est arrêtée en route et que la seconde voyelle aura subsisté pour quelque
motif qui nous échappe. En ce qui concerne Thosomtom, je crois qu'on peut l'indiquer
avec un certain degré de vraisemblance. sJ^^^^^ es^' comme Stern l'a noté jadis',
le nom d'une forme particulière du dieu Thot, et, en cette qualité, sa prononciation
avait dû s'immobiliser de bonne heure ; on a continué à dire ThotsôjZtôm, puis Triossoâ-
tôm, pour le nom composé du dieu longtemps après qu'on disait *soTMë-sÔTM-soTêM
pour le verbe entendre de la langue courante, de la môme façon qu'on persista à appeler
la déesse mère Mouô, quand depuis longtemps déjà on disait, pour le terme commun de
mère, aiô,t T. M. jhô^t T. julct B. sans le t final féminin.
C. — M. Spiegelberg interprète aile, aile, ie nom que le grec a transcrit
THpovTHpoT, THpo-s-THpic (p. 53*). J'y reconnaîtrais plutôt une forme du verbe
'. supplie/1, implorer, fréméré, de laquelle iL semble qu'on
puisse rapprocher le copte c-»ep-rep M., f réméré, t réméré, puis ujTp-rcop T. uj-e-ep^-top M.
tgTô.pTep B., turbare,turbari. Rapprochant l'orthographe ^ £ B? ( ^ de la transcrip-
tion THpoTTHpov, on voit que le verbe ( H [ - ^jj entier pouvait se redoubler
et non seulement son squelette consonantique : la forme ZÂroui-ZÂroui, d'où, par
diphtongaison, résulte THpoTTHpoir, a précédé très certainement la forme ZÀrzaroui-
ZarzÂrou, d'où proviennent [c]-e-epTep, [u^Tp-rtop, [uj]Td.pTep.
LE ROI (o|u] (T\\]
par
Pierre Lacau
Le nom de ce roi nous est donné d'une manière tout à fait inattendue par un
sarcophage privé du Moyen-Empire, appartenant au Musée de Gizèh.
Ce sarcophage3, fait pour un certain J^T^L. provient de la nécropole de Berseh4.
Il est d'un type analogue à ceux de Montu-hotpu, conservés au Musée de Berlin3.
L'ensemble de la décoration intérieure est identique : en haut de chaque paroi, une
ligne horizontale d'hiéroglyphes polychromes; au-dessous, un registre d'objets d'of-
frande avec leurs noms; enfin, un troisième registre est occupé par un texte religieux
écrit en hiéroglyphes cursifs et disposé en colonnes verticales.
C'est dans une partie de ce texte qu'apparaît le nom royal, où il remplace par
erreur celui de J^Z^(> propriétaire du cercueil. Évidemment le scribe, chargé de
1. Zeitschrîft, 1884. p. 54.
2. Brugsch, Dictionnaire hiéroglyphique, p. 156.2, et Supplément, p. 1336.
o. Journal d'entrée, n° 32SG9; Catalogue général, n° 28088.
4. Daricssv, Fouilles de Dcir eUBerseh, dans les Annales du Sereice des Antiquités, t. 1, p. 20-21.
5. Publiés par Lepsius, atteste Texte (1867), et par Steindorff, Grabfunde des mittlcren Reichs (1896).