96 MÉLANGES ASSYRIOLOGIQUES
VIe dynastie. Pour en suivre les phases, il nous faudrait des textes hiératiques de
cette époque.
Quant au sens du mot ^h^Êuj, qu'on devra d'ailleurs préciser, ce que nous en
savons concorde bien avec la signification générale de la racine \
_ _ AA/VW\
On peut conclure :
1° Le mot n, variante graphique de Jbi n, variante lui-même de n2,
doit se lire _.
rzrzn _
2° Dans la série cle formes ^ — _m = «w« "\ les deux détermi-
-_û J\ -_a J\ _o J\
natifs énigmatiques Jg=£, ne sont que des déformations successives en hiératique
du seul vrai déterminatif qui est "x^v.
3° Le -_a final ne se rattache pas à une orthographe spéciale3.
MÉLANGES ASSYRIOLOGIQUES
PAR
François Martin
III. Chant sur le retour cle Marduk à Babylone, IV R., 20, 1. — Au moment où
les fouilles de Suse nous font espérer, pour un avenir prochain, la reconstitution de
l'histoire d'Élam, la transcription et la traduction de ce texte, relatif à un épisode des
guerres séculaires des Élamites et des Babyloniens, ne sont pas sans intérêt. Dans des
circonstances que nous ne connaissons pas, la statue de Marduk avait été dérobée
autrefois par les Hani. Agum-Kak-riine, trop faible pour la reprendre par la force,
en avait demandé et obtenu la restitution par voie d'ambassade, afin de pouvoir « saisir
les mains de Bel ». Cf. KB., III1, 138, 140.
Plus tard, la précieuse statue fut encore volée et cette fois par les Élamites, après
un combat terrible. Pas plus que pour l'épisode des Hani, nous ne pouvons encore
préciser l'époque de cette victoire des Élamites. Il faut la placer sans doute sous les
prédécesseurs immédiats de Nabû-kudur-usur Ier. En tout cas, ce fut ce prince qui la
reprit sur l'ennemi {KB., III1, 172), et c'est probablement à l'occasion du retour triom-
phal de Marduk après cette victoire que fut composé notre chant.
rvri__aQ
1. A Meïdum, le nom du domaine doit être précisément le mot « grenier » rJf n, qui
a été mis au féminin, parce que toutes les possessions du mort sont personnifiées par des femmes.
2. Forme théorique dont je n'ai aucun exemple à citer.
3. La règle elle-même, posée par Erman, est douteuse. Je me propose d'y revenir. Quant à la valeur
.___J
assignée au lion, elle reste à démontrer. Elle n'est plus fondée, je crois, que sur l'identité supposée des
<=> JBse, _0<=> _û
deux mots = . L'existence d'un nom du lion _2^>, indiquée par Brugsch,
Wôrt., i, p. 285, n'est pas certaine. Sur ce point, voir Griffith, Ptah-Hetep, l, p. 18.
VIe dynastie. Pour en suivre les phases, il nous faudrait des textes hiératiques de
cette époque.
Quant au sens du mot ^h^Êuj, qu'on devra d'ailleurs préciser, ce que nous en
savons concorde bien avec la signification générale de la racine \
_ _ AA/VW\
On peut conclure :
1° Le mot n, variante graphique de Jbi n, variante lui-même de n2,
doit se lire _.
rzrzn _
2° Dans la série cle formes ^ — _m = «w« "\ les deux détermi-
-_û J\ -_a J\ _o J\
natifs énigmatiques Jg=£, ne sont que des déformations successives en hiératique
du seul vrai déterminatif qui est "x^v.
3° Le -_a final ne se rattache pas à une orthographe spéciale3.
MÉLANGES ASSYRIOLOGIQUES
PAR
François Martin
III. Chant sur le retour cle Marduk à Babylone, IV R., 20, 1. — Au moment où
les fouilles de Suse nous font espérer, pour un avenir prochain, la reconstitution de
l'histoire d'Élam, la transcription et la traduction de ce texte, relatif à un épisode des
guerres séculaires des Élamites et des Babyloniens, ne sont pas sans intérêt. Dans des
circonstances que nous ne connaissons pas, la statue de Marduk avait été dérobée
autrefois par les Hani. Agum-Kak-riine, trop faible pour la reprendre par la force,
en avait demandé et obtenu la restitution par voie d'ambassade, afin de pouvoir « saisir
les mains de Bel ». Cf. KB., III1, 138, 140.
Plus tard, la précieuse statue fut encore volée et cette fois par les Élamites, après
un combat terrible. Pas plus que pour l'épisode des Hani, nous ne pouvons encore
préciser l'époque de cette victoire des Élamites. Il faut la placer sans doute sous les
prédécesseurs immédiats de Nabû-kudur-usur Ier. En tout cas, ce fut ce prince qui la
reprit sur l'ennemi {KB., III1, 172), et c'est probablement à l'occasion du retour triom-
phal de Marduk après cette victoire que fut composé notre chant.
rvri__aQ
1. A Meïdum, le nom du domaine doit être précisément le mot « grenier » rJf n, qui
a été mis au féminin, parce que toutes les possessions du mort sont personnifiées par des femmes.
2. Forme théorique dont je n'ai aucun exemple à citer.
3. La règle elle-même, posée par Erman, est douteuse. Je me propose d'y revenir. Quant à la valeur
.___J
assignée au lion, elle reste à démontrer. Elle n'est plus fondée, je crois, que sur l'identité supposée des
<=> JBse, _0<=> _û
deux mots = . L'existence d'un nom du lion _2^>, indiquée par Brugsch,
Wôrt., i, p. 285, n'est pas certaine. Sur ce point, voir Griffith, Ptah-Hetep, l, p. 18.