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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 24.1902

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Nr. 3-4
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Romieu, Auguste: Calcul de l'heure chez les anciens Égyptiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.12429#0153

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CALCUL DE L'HEURE CHEZ LES ANCIENS ÉGYPTIENS

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comptées de 0 à 24, comme les Grecs pouvaient le faire aux équinoxes, pour les heures
solaires; mais il est inutile cle s'arrêter â cette distinction, car nous ignorons complè-
tement comment les Égyptiens l'établissaient. C'est très probablement le souvenir de
ce passage d'Horapollon qui a amené M. Brugsch à vouloir reconnaître un modèle
réduit de la clepsydre égyptienne dans un appareil qui se présente fréquemment dans
les inscriptions et les scènes monumentales, au nombre des offrandes qu'on présentait
dans les temples aux dieux et aux rois. Le dessin que je produis ici montre une
caisse ou coffre placé derrière un cynocéphale assis, et les deux objets sont placés sur
une corbeille des fêtes, qui, dans la clepsydre réelle, devait être un réservoir ayant la
forme d'une petite barque. Il est évident qu'avec cela seul on ne peut dire avec certi-
tude, d'abord si l'on a réellement sous les yeux une clepsydre, et puis quel était le rôle
des trois objets composants : on peut cependant donner toujours l'explication qui paraît
la plus probable. Dans mon opinion, le coffre était le réservoir d'eau à niveau constant,
entretenu d'une manière nullement indiquée; il était en communication avec le singe
et lui fournissait le liquide que ce dernier évacuait dans le réservoir ayant la forme
d'une barque. Enfin celui-ci devait porter, en un certain endroit de sa paroi intérieure,
'une échelle indiquant par les volumes d'eau les heures et peut-être leurs divisions et
subdivisions.

En ajoutant aux descriptions précédentes la mention de celle qu'a faite M. Golé-
nischeff de deux fragments de vases appartenant au musée égyptien de l'Ermitage et
qu'il croit avoir appartenu à une clepsydre, j'aurai énuméré tout ce qui a été dit au
sujet des clepsydres dans l'antiquité égyptienne.

L'instrument appelé Merech ou Merchet montre, sur les représentations que les
fouilles nous ont livrées, des dispositions bien différentes, au moins en apparence;
elles permettaient toutes cependant les deux manières de procéder dont j'ai parlé et par
les positions respectives des étoiles que l'on se proposait d'employer à un certain
moment, l'une des deux manières avait toujours un avantage sur l'autre. Je décrirai
deux types de l'instrument, car tous les autres se rattachent à ceux-ci par des modifi-
cations qui, en réalité, ne constituent pas des différences sérieuses, tant sur la disposition
et la composition de l'instrument que sur la manière de l'employer. Le dessin qui suit
représente une tablette supportant un montant perpendiculaire,
percé dans cette direction et vers son milieu d'une fente étroite clans
laquelle battait un fil à plomb, traversant la tablette et se prolon-
geant en dessous. Ce fil à plomb, évidemment destiné à des obser-
vations d'étoiles dans une même verticale, servait aussi à établir la
tablette sur son support dans une position exactement horizontale :
admettons la face supérieure de la tablette parfaitement polie et donnant une image
très visible du fil aplomb clans sa cage; on sait que cette face miroir sera horizontale
si, l'observateur tenant â la main un deuxième fil à plomb, ce dernier pourra lui cacher
simultanément le fil à plomb fixe et son image clans la tablette, et cela pour les diverses
positions que cet observateur prendra tout autour cle la tablette.

Une vis en bois qu'on voit à gauche, traversant verticalement la tablette et
 
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