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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 24.1902

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Nr. 3-4
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Lacau, Pierre: La déesse Schesemtet
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https://doi.org/10.11588/diglit.12429#0211

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LA DÉESSE^ 2 à

199

du Caire1 : ^^^w^^^(^c)^ ^ encore> ^e déterminatif

ne laisse pas de doute. Nous avons du reste deux doubles de ce passage dans Unas,
1. 390, et dans Livre des Morts, chap. lxvi, qui suppriment toute hésitation. Il s'agit
bien de la déesse L~^~l fjfj^ ^.

Nous trouvons encore la même orthographe, pour la même racine, sinon pour le

i w ~1 £3

même mot, dans Hor-hotep, 1. 178 : v\ f^p]2 (ce texte reproduit Mirinrî, 122), et

aussi dans Mirinrî, 243 : ' ^^^^^^^P' °^ ^a 'acune fi11' slu* Peut cependant faire
hésiter.

D'après ces variantes, le signe iqqq] a pour lecture

3

Le nom de la déesse est formé sur ce substantif par un procédé bien connu : il est le
féminin de l'adjectif en ( final4. Le mot f^l"|( (épithète si fréquente d'Horus dans
les Pyramides)5 représente le masculin du même adjectif.

Nous sommes en présence d'une orthographe défective de la lettre v\ 6 (absolu-
ment comme dans le nom delà déesse 1() = s huit). Ce n'est pas le lieu de discuter
ici le sens et la portée de ce genre d'orthographe dont les exemples, bien constatés,
sont assez nombreux7. Il suffit, pour le moment, d'ajouter ce mot nouveau aux formes
déjà connues.

Le signe qui sert à écrire le nom de cette déesse étant relativement assez rare et
la déesse elle-même peu connue sans cloute, il en est résulté, de la part des scribes,
d'assez curieuses confusions :

1° Un chapitre d'Unas donne la phrase suivante ( Unas, 390;8 :

1. Provient de Berseh. Moyen-Empire. Journal d'entrée, n° 32868; Catalogue général, n° 28083. Texte
religieux en colonnes verticales, côté gauche (intérieur), ligne 36 (= Todt., chap. lxvi; rédaction un peu diffé-
rente). Cf. Unas, 390. Mais ici une des déesses manque et un q a été sauté dans le nom de la seconde, ce
qui, du reste, n'est pas forcément une faute, le <=± final pouvant être considéré comme déjà tombé à cette
époque.

2. La suite du texte dans Hor-hotep donne partout a. ffjj^ comme dans Mirinri. Le déterminatif
que je donne ici est celui de l'original.

3. Je ne connais aucun exemple de ce mot employé dans un texte. Est-ce un terme archaïque perdu de
bonne heure? D'après la forme du signe qui sert à l'écrire, il doit désigner sans doute une salle ou une cha-

pelle. Quant au sens premier de cette racine , je l'ignore. M. Maspero me rappelle qu'un autre nom

dans Unas, 1. 511, pour lequel le double

divin est formé à l'aide du même radical. C'est celui du dieu

XL

texte de Téti, 1. 324, donne la lecture )f =^%' n°U ^US ^6 S6nS ^U rac^ca^ n'est Pas clair. 11

faut remarquer d'ailleurs que l'hiéroglyphe représentant le nom de ce dieu ou génie dans Unas diffère beau-
coup de celui qui nous occupe ici. Je n'ai pu vérifier la forme sur le monument ni sur les estampages. Peut-on
considérer réellement ces deux signes comme deux variantes d'un type plus ancien"?

, Pépi I", 290 :

4. Erman, /Eg. Gram., § 133. Même formation dans le nom des déesses,
Pépi II, 861; M t\ Téti, 221, 222, 314, etc.

5. Unas, b61; Pépi 196, 197, 249, 328; Mirinri, 632, etc.

6. Erman, « Défective Schreibungen », /Eg. Zeit., XXIX. 33. Cf. Sethe, Verbum, I, §219.

7. Est-ce que cette orthographe correspond à un réel phénomène phonétique? Ou bien est-ce une simple
abréviation graphique? Et, dans ce cas, quelle en serait l'origine? Car même ces caprices apparents d'écriture
doivent avoir une raison d'être.

8. Le texte imprimé porte rjTK °. Erman (/Eg. Zeit., XXXII, p. 7, note 1) avait déjà proposé la correction
sstt « en regardant le signe qui sert à écrire ce mot comme identique au signe ss qui se rencontre dans le
nom de ///• ssti ». L'estampage de cette partie du texte manque à la Bibliothèque nationale de Paris, et la
vérification n'avait pu être faite par M. Chassinat pour M. Erman. Pour la même raison, la rectification fait
 
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