NOTES DE PHILOLOGIE COPTE
153
« Il y a aussi un verbe dans lequel l'agent n'est pas exprimé, il admet les trois
divisions précédentes : le passé, le futur et le présent. Exemple du passé : *.-5-o-5-opnq
il a été envoyé; exemple du futur et du présent : e-s-e.u.o-5-^ epoq il sera appelé, e-s-currejui
epoq il est entendu. »
Ces deux témoignages sont suffisamment clairs par eux-mêmes et se passent de
tout commentaire.
GENRE DES SUBSTANTIFS VERBAUX COMPOSÉS DE -xih : «"m
Ces mots sont féminins en sa'idique, ils n'offrent de difficulté qu'en bohairique.
Pour ce dialecte, Steindorff dit (§ 132) qu'ils sont en partie masculins, en partie fémi-
nins. L'étude des textes montre qu'il existe une règle pour la détermination de leur
genre, je l'énonce ainsi : les composés de -xm sont masculins quand ils indiquent sim-
plement l'action exprimée par le verbe, ils sont féminins quand ils indiquent la manière
dont est faite l'action ou quelque autre circonstance, mais non l'action elle-même. Le
même composé peut donc avoir les deux genres, selon le sens qui lui est donné. Le mas-
culin est connu, voici quelques exemples du féminin : ^smc^i « la manière de parler,
la conversation», Deut., xxvm, 49; ^unajuoiu ùtot* «la manière de se contenir, la
patience »1 ; ^mooi epô/r* « la tenue »2 : ^mep^iofe « la manière d'agir »
DU SENS DE QUELQUES MOTS
*5*a <i natron »
Ce mot ne se trouve qu'une seule fois dans la Bible, Jér., n, 22; il a été relevé par
Goodwin et rapporté dans YAuctariutn du Dictionnaire de Peyron. Il se rencontre
une autre fois dans les Apophthegmes sur saint Macaire"; voici le texte : n*.iwT ^«.p*.
ckoi ajua^ii^aiotA eKKeAn ck^ etoA ii^d^ioti epou &u ne în*e iupeq*-pe£, Ce qu'Améli-
neau traduit ainsi : « Mon père, n'étais-tu pas un chamelier, volant au van, le vendant?
Les gardes ne t'ont-ils pas frappé? » En tenant compte de la nature des propositions et
en évitant la confusion de 3èJ « van » et ;6ai «natron », nous traduirons : « Mon père,
est-ce que lorsque tu étais chamelier, que tu volais du natron et le vendais, les gardes
ne te frappaient pas? » Il est, en effet, rapporté dans la Vie de saint Macaire qu'avant
de quitter le monde, il aimait à conduire les chameaux à Scété pour en rapporter du
natron.
ujito « marmite »
Le sens de ce mot est acquis par les passages déjà connus5 : Num., xi, 8; Joël, \\,
1. The Martyrdom and Miracles o/S. George ofCappadocia, par Wallis Budge, p. 88, 1. 3.
2. lbid., 1. 6.
3. VU et RéeitB de l'abbé Daniel de Secte. Texte copte publié et traduit par Ignazio Guidi (Rcduc de
l'Orient Chrétien, V, 1900, p. 539).
A. Histoire des Monastères de la Basse-b'gyptc, par Amélineau [Annales du Musée Gui/net, t. XXV,
p. 215, 1. g).
5. Oscar von Lemm, Kleine koptische Studicn, X-XX, p. 56 (Bulletin de l'Académie impériale des Sciences
de Saint-Pétersbourg. V série, t. XIII, n' 1, 1900, juin).
recueil, XXVU. — nouv. sér., xi. 20
153
« Il y a aussi un verbe dans lequel l'agent n'est pas exprimé, il admet les trois
divisions précédentes : le passé, le futur et le présent. Exemple du passé : *.-5-o-5-opnq
il a été envoyé; exemple du futur et du présent : e-s-e.u.o-5-^ epoq il sera appelé, e-s-currejui
epoq il est entendu. »
Ces deux témoignages sont suffisamment clairs par eux-mêmes et se passent de
tout commentaire.
GENRE DES SUBSTANTIFS VERBAUX COMPOSÉS DE -xih : «"m
Ces mots sont féminins en sa'idique, ils n'offrent de difficulté qu'en bohairique.
Pour ce dialecte, Steindorff dit (§ 132) qu'ils sont en partie masculins, en partie fémi-
nins. L'étude des textes montre qu'il existe une règle pour la détermination de leur
genre, je l'énonce ainsi : les composés de -xm sont masculins quand ils indiquent sim-
plement l'action exprimée par le verbe, ils sont féminins quand ils indiquent la manière
dont est faite l'action ou quelque autre circonstance, mais non l'action elle-même. Le
même composé peut donc avoir les deux genres, selon le sens qui lui est donné. Le mas-
culin est connu, voici quelques exemples du féminin : ^smc^i « la manière de parler,
la conversation», Deut., xxvm, 49; ^unajuoiu ùtot* «la manière de se contenir, la
patience »1 ; ^mooi epô/r* « la tenue »2 : ^mep^iofe « la manière d'agir »
DU SENS DE QUELQUES MOTS
*5*a <i natron »
Ce mot ne se trouve qu'une seule fois dans la Bible, Jér., n, 22; il a été relevé par
Goodwin et rapporté dans YAuctariutn du Dictionnaire de Peyron. Il se rencontre
une autre fois dans les Apophthegmes sur saint Macaire"; voici le texte : n*.iwT ^«.p*.
ckoi ajua^ii^aiotA eKKeAn ck^ etoA ii^d^ioti epou &u ne în*e iupeq*-pe£, Ce qu'Améli-
neau traduit ainsi : « Mon père, n'étais-tu pas un chamelier, volant au van, le vendant?
Les gardes ne t'ont-ils pas frappé? » En tenant compte de la nature des propositions et
en évitant la confusion de 3èJ « van » et ;6ai «natron », nous traduirons : « Mon père,
est-ce que lorsque tu étais chamelier, que tu volais du natron et le vendais, les gardes
ne te frappaient pas? » Il est, en effet, rapporté dans la Vie de saint Macaire qu'avant
de quitter le monde, il aimait à conduire les chameaux à Scété pour en rapporter du
natron.
ujito « marmite »
Le sens de ce mot est acquis par les passages déjà connus5 : Num., xi, 8; Joël, \\,
1. The Martyrdom and Miracles o/S. George ofCappadocia, par Wallis Budge, p. 88, 1. 3.
2. lbid., 1. 6.
3. VU et RéeitB de l'abbé Daniel de Secte. Texte copte publié et traduit par Ignazio Guidi (Rcduc de
l'Orient Chrétien, V, 1900, p. 539).
A. Histoire des Monastères de la Basse-b'gyptc, par Amélineau [Annales du Musée Gui/net, t. XXV,
p. 215, 1. g).
5. Oscar von Lemm, Kleine koptische Studicn, X-XX, p. 56 (Bulletin de l'Académie impériale des Sciences
de Saint-Pétersbourg. V série, t. XIII, n' 1, 1900, juin).
recueil, XXVU. — nouv. sér., xi. 20