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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 27.1905

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Nr. 3-4
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Mallon, Alexis: Notes de Philologie copte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12682#0161

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NOTES DE PHILOLOGIE COPTE

6; Miêh., m, 3; Zoega, 72, 1. 1. Je l'ai trouvé encore clans la Vie de saint Pachome1,
mais avec une faute d'impression ou de transcription et un contresens dans la traduc-
tion. Amélineau lit : ^ujwi "te hioikohoaioc, et traduit : « la part de l'économe ». Le
contexte ainsi que le texte arabe indiquent clairement qu'il faut lire : ^-[giw ïrre moiuo-
hoaioc, et traduire : a la marmite du servant ».

Le même auteur a rencontré et bien traduit le même mot dans la Vie de saint
Macaire de Scété et les. Apophthegmes sur le même saint {Annales du Musée Guimet,
t. XXV, p. 68, 69, 203). Cependant sa traduction a été contestée par Oscar von Lemm
dans ses Kleine koptische Studien, à l'endroit cité plus haut. Les deux passages se rap-
portent au même fait. Dans les premiers temps de sa vie monacale, Macaire, victime
d'une infâme calomnie, est arraché de vive force à sa cellule et entraîné au village voisin
où on lui inflige, au milieu des huées du peuple, les plus cruels affronts : p. 68, en^e

'à.e i.-5-AJ.o-s-p ito&rtujiw eneqiioTT cttouj^ nKep«.i oto^ ïi&tciok ju.AA.oq s5en ^julh^- Aim^xii.

Traduction d'Amélineau : « Enfin, ils attachèrent à son cou des chaudières remplies de
cendre, ils le conduisirent au milieu du village », et quelques lignes plus loin, p. G9 :

ô.-yJcioÀq eiiojY;5eii iucri*.Tf£ oto^ ^ttkiouj niiiKeujito eToujos m;epju.i bttoi (SIC) eneqju.oirr (( ils le

délièrent des liens et ils brisèrent aussi les chaudières pleines de cendre qu'on avait

mises sur Son cou )). P. 203 : oto£ ô^-yiuji iio^ïiKeujKO eTOiijQi iiiiepjuu esÎHT neJUL oô.iijuic^uj'X

ttuoTs-çÇon a on me pendit (au cou) des casseroles pleines de suie et des anses de
coufïes (?) ». C'est à propos de ce dernier passage que von Lemm dit, p. 56 : « Es klingt
etwas'unvvarscheinlich dass man dem Macarius um seinen Hais beschmierte Topfc und
noch dazu Henkel von Korben gehangt habe. Das Ric.htige wird der âthiopische Text
haben, welcher von «mit Kohlen beschmierten scherben » spricht. Iph habe mm auch
Keujiw mit a Topfscherben » ùbersetzt, weil ich ue nicht als pron. indelinit. aulïasse,
sondern glaube, dass kcojho fûr i:"ueujajiw steht, von k^oj frangere, wonach "^KeujttjRo
«Topfbruch, zerbrochener Topf, Topfscherben » bedeuten wurde. »

Dans cette question, le savant russe ne fait, aucune mention des deux premiers
textes de la Vie de saint Macaire. S'il les avait comparés, il n'aurait pas énoncé sa propo-
sition et aurait confessé la nécessité de lire kc-ujuo et de traduire le mot par « marmite »
ou « casserole ».

En effet, de ces deux textes l'un donne ujiw et l'autre Reujiw; il est évident qu'il
s'agit du même objet d'abord suspendu au cou de Macaire, puis mis en pièces par ses
libérateurs. Le texte des Apoplitheqmes, rapportant le même fait, ne peut vouloir in-
diquer que le même instrument. Dans itiiieujico et garnie igiw, ne est donc l'adverbe qui
signifie «aussi», comme l'a fort bien compris Amélineau, et tgiw, le mot déjà connu
que nous traduisons par « marmite, casserole», mais qui indique simplement un « pot
de terre pour faire cuire les aliments », quelles que soient ses dimensions. 11 n'y a rien
d'invraisemblable à ce que plusieurs de ces ustensiles aient été suspendus au cou de
Macaire. Certes, je ne fais pas l'éloge de la traduction d'Amélineau. Le mot « chau-
dière », employé par lui, est bien mal choisi, et il a été plus heureux en parlant de

1. Annales du Musée Guimet, t. XVII, p. 134.
 
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