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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 37.1915

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Nr. 1-2
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Maspero, Jean: Sur quelques inscriptions grecques provenant du grand temple de Dendérah
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https://doi.org/10.11588/diglit.12744#0104
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SUR QUELQUES INSCRIPTIONS GRECQUES

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province, où le stratège est dit xo^ vofxou, du nome; à Alexandrie, on en connaît quel-
ques rares exemples (P. Oxy., 100; B. G. U., 729). M. Jouguet pense que l'autorité de
ce fonctionnaire s'exerçait sur tous les habitants de la ville qui n'étaient pas citoyens,
et dont les ap^ovxeç, par suite, n'avaient pas à s'occuper. — Uarchidicaste, lui aussi, est
un magistrat spécial à la capitale : du moins y a-t-il sa résidence, quoique sa compé-
tence judiciaire s'étende à toute la province1. Ptolémée a été de plus intendant du
musée : c'est lui qui veillait à l'entretien, sans doute aussi au traitement des profes-
seurs logés et nourris aux frais de l'État dans cette académie. Les rapports de l'archi-
dicaste et du musée étaient assez étroits, quoique l'on ne sache pas au juste jusqu'où
ils allaient. Il est intéressant de rappeler, à propos de notre inscription, le papyrus 729
de Berlin, où sont énumérés ensemble les mêmes titres : a '.ovu<t£<!> As[(]ou, ^zvo\i.kK)ox> axpocxirjyoù'
vîjç TnoXewç, | p:Uj>, vswx'jp(|) to'3 jJtîyaAou Xapa-juSoç, twv sv Mouirstfjj | aetxouii.évwv axE^tuv îepeï àp^tât'/taxïj,

etc. (144 ap. J.-C).

Il est difficile de savoir si Tullius Ptolémée était encore vivant quand on lui éleva
la statue, et si le mot ^evô^evov s'applique à tous les titres ou au premier seulement. Un
fait curieux est que cette statue ait élevée à Tentyris. C'était sans doute sa ville natale,
mais il était citoyen romain, comme l'indique son gentilice Tullius, et, dès lors, il
peut avoir exercé ces magistratures, qui ne sont pas magistratures municipales mais
magistratures d'État.

IV. Base de statue, brisée; il ne reste plus que la corniche qui portait la dédicace
et la petite partie voisine du dé cubique. Largeur (face), 0m87; largeur (côté), 0m88;
hauteur de la plinthe, 0m16; largeur du dé, 0m54. L'inscription, malheureusement
très mutilée, n'avait que deux lignes :

TTAYAGINAN AÀ€AOH[H]
KAP[eiN]OY KAICAPfOC]

La restitution KAP[EIN]OY, malgré la difficulté de lecture, me paraît absolument cer-
taine. De la première lettre il ne subsiste que le sommet d'une hampe verticale, pou-
vant convenir à un I, un K ou un <t>; la seconde est forcément A ou A, la troisième B
ou P. En essayant de reconstituer le nom, on s'aperçoit vite que la valeur A est im-
possible pour la seconde lettre : il faudrait supposer une abréviation OA(aouîou) ou
KA(au8îou), à laquelle s'oppose la lettre suivante P ou B. Aucun nom d'empereur romain
ne commençant par IA ou 0A, la lecture KA s'impose, et par suite KAP. La lacune qui
suit indique qu'il faut lire KAP[EIN]OV et non KAPOV.

V. Base de statue; hauteur totale, lra05, de la plinthe, 0m195; largeur (face),
0m63; largeur (côté), 0m50. Sur la surface horizontale supérieure, traces des pieds de
la statue. L'inscription est gravée non pas sur la corniche du piédestal, mais à mi-
hauteur de la face antérieure :

1. p. Jouguet, op. cit., p. 167 sqq.
 
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