NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES 131
Laissant de côté, pour le moment, la mention du mois Âkiti se numun, qui est
importante, portons l'attention sur l'empreinte d'un cachet qui couvre toutes les faces
de l'enveloppe de la tablette.
La scène, qui était d'un bon travail, figure un dieu barbu, assis, coiffé du turban
à calotte, devant qui un prêtre amenait un client à tête rase, vêtu de grande robe, et
levant les mains dans l'attitude du suppliant.
La légende était ainsi conçue :
Dun-gi (A) Dungi,
us dan-ga mâle héros,
iugal Sis-ab-ki-ma roi d'Ur,
lugal an-ub-da-tab-tab-ba roi des quatre régions,
Dun-gi zi-im-tum (et à) Dungi-zimtum,
sal-me kaskal-la-ka-ni dame (compagne) de sa route,
Mas-gu-l[a] Masgula,
sukkal arad-su. le sukkal, ton serviteur.
Que Dungi-zimtum se joigne à Masgula pour honorer Dungi, ou que Masgula
joigne Dungi-zimtum à Dungi pour Jes honorer de compagnie, il n'importe1. En toute
hypothèse, Dungi-zimtum paraît être la salme kaskallaka du roi.
Il ne vient point à l'esprit que ce titre ne signifie rien autre chose que « sa prê-
tresse de route ou de caravane ». Le mot kaskal s'emploie fort bien au figuré, pour les
sociétés commerciales, par exemple. Il s'agira donc de la salme, « son associée » ou
« sa compagne ».
Que toutes fussent vierges, ou non, —salme se dit des prêtresses des dieux. L'épouse
d'un roi duquel le caractère sacré est marqué par le déterminatif ilu qui précède son
nom, l'épouse, dis-je, du divin Dungi pouvait justement s'appeler salme. Quels qu'aient
été, à l'origine, le sens de ce mot et les conditions de la fonction qu'il dénommait, il
signifie, dans le cas présent, sans doute « la dame » et, comme il est suivi de kaskalla,
« l'épouse ».
A cet égard, un texte instructif est celui de la légende en langue anzanite de la
statue de bronze de Napirasu :
U sal-me Na-pir a-su Moi, (je suis) dame Napir-asu,
ru-tu y Un-tas (nap) G AL ki épouse de Untas-GAL;
u àal-me Na-pir a-su ru-tu | Un-tas moi, dame Napir-asu, épouse de Untaâ
__ (nap) G AL ki. GAL, etc.1
1. Un exemple curieux du cachet commun à deux époux est le suivant, d'époque ancienne :
Kunuk Mu-sa mâr A-ma-a Cachet de Musa, fils d'Amâ,
arad (ilu) HE-TIL (^>-^ >~<) u Is-dar(tai-) serviteur des dieux HE-TIL et Istar;
kunukkum an-nu-um sa ce cachet est celui de
as-sa-ti-su sa femme,
ëa i-ra-si. qu'il a (pour épouse).
2. Texto.s élam.-ansan., 2' série, p. 1.'2.
Laissant de côté, pour le moment, la mention du mois Âkiti se numun, qui est
importante, portons l'attention sur l'empreinte d'un cachet qui couvre toutes les faces
de l'enveloppe de la tablette.
La scène, qui était d'un bon travail, figure un dieu barbu, assis, coiffé du turban
à calotte, devant qui un prêtre amenait un client à tête rase, vêtu de grande robe, et
levant les mains dans l'attitude du suppliant.
La légende était ainsi conçue :
Dun-gi (A) Dungi,
us dan-ga mâle héros,
iugal Sis-ab-ki-ma roi d'Ur,
lugal an-ub-da-tab-tab-ba roi des quatre régions,
Dun-gi zi-im-tum (et à) Dungi-zimtum,
sal-me kaskal-la-ka-ni dame (compagne) de sa route,
Mas-gu-l[a] Masgula,
sukkal arad-su. le sukkal, ton serviteur.
Que Dungi-zimtum se joigne à Masgula pour honorer Dungi, ou que Masgula
joigne Dungi-zimtum à Dungi pour Jes honorer de compagnie, il n'importe1. En toute
hypothèse, Dungi-zimtum paraît être la salme kaskallaka du roi.
Il ne vient point à l'esprit que ce titre ne signifie rien autre chose que « sa prê-
tresse de route ou de caravane ». Le mot kaskal s'emploie fort bien au figuré, pour les
sociétés commerciales, par exemple. Il s'agira donc de la salme, « son associée » ou
« sa compagne ».
Que toutes fussent vierges, ou non, —salme se dit des prêtresses des dieux. L'épouse
d'un roi duquel le caractère sacré est marqué par le déterminatif ilu qui précède son
nom, l'épouse, dis-je, du divin Dungi pouvait justement s'appeler salme. Quels qu'aient
été, à l'origine, le sens de ce mot et les conditions de la fonction qu'il dénommait, il
signifie, dans le cas présent, sans doute « la dame » et, comme il est suivi de kaskalla,
« l'épouse ».
A cet égard, un texte instructif est celui de la légende en langue anzanite de la
statue de bronze de Napirasu :
U sal-me Na-pir a-su Moi, (je suis) dame Napir-asu,
ru-tu y Un-tas (nap) G AL ki épouse de Untas-GAL;
u àal-me Na-pir a-su ru-tu | Un-tas moi, dame Napir-asu, épouse de Untaâ
__ (nap) G AL ki. GAL, etc.1
1. Un exemple curieux du cachet commun à deux époux est le suivant, d'époque ancienne :
Kunuk Mu-sa mâr A-ma-a Cachet de Musa, fils d'Amâ,
arad (ilu) HE-TIL (^>-^ >~<) u Is-dar(tai-) serviteur des dieux HE-TIL et Istar;
kunukkum an-nu-um sa ce cachet est celui de
as-sa-ti-su sa femme,
ëa i-ra-si. qu'il a (pour épouse).
2. Texto.s élam.-ansan., 2' série, p. 1.'2.