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NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
Dungi-zimti était-elle jeune encore à l'époque où ce cachet fut employé, c'est-à-
dire en l'an 42 du règne? Pour qu'elle portât un tel nom, il fallait qu'elle naquît après
l'avènement de Dungi. Les courtisans n'étaient point prophètes, et ce n'est que du jour
où le prince était monté sur le trône qu'ils affectaient de composer les noms de leurs
enfants avec une allusion laudative à sa personne. L'âge de Dungi-zimti était donc,
alors, ou égal ou inférieur à 40 ans.
Qu'elle ait été la première compagne ou l'unique favorite du roi, il faut en douter.
Car, dans la liste des formules chronologiques datant les années du règne, on trouve
nommée une certaine Ni-x-mi-da-su, fille du roi, qui, en l'an 26, est élevée à la sou-
veraineté de Marhasi.
En revanche, il est possible que certains fils et filles de Dungi, mentionnés à
Drehem, en même temps que Dungi-zimti, entre les années 54 et 56, soient bien nés
de cette dernière, pa exemple :
Ur-Nannar (Tabl. Maimon, A. 11; cf. supra)............ An 54.
Gimil-EUU (Genouill., Trouv. Drehem, n° 86, 2)......... — 54.
— — — n°23 ......... — 56.
Me-Dungi, fille (Dhorme, Reu. d'Assyr., IX, pl. I, n° 12, 2). — 54.
Lu (Amil)-Nannar (Legrain, loc. cit., n° 28)............. — 54.
XXVIII
L'identification des mois du calendrier de Drehem. — La date du petit texte de
l'an 42 de Dungi, que nous publions plus haut, et dont la lecture ne peut faire l'objet
d'aucun doute, jette, sans entraîner à de graves discussions, une belle lumière sur la
question du calendrier à Drehem.
Le mois allégué s'appelle (première mention de cette sorte) itu A-ki-ti àe numun.
Il existait une fête Akiti se kin kud, « fête de la moisson » (Legrain, Le Temps
des rois d'Ur, n° 27, 4, et Dhorme, Reo. d'Assyr., IX, pl. II, n° 47, 2), et tel docu-
ment que j'ai sous les yeux est daté du mois de la fête de la moisson.
Par contre, itu Âkiti se numun est le mois de « la fête de l'ensemencement ».
C'est cette formule qu'on abrégeait habituellement en itu Âkiti, mois de la fête par
excellence.
Après cela, il est tout naturel que le mois précédent, appelé Ezen (an) Nin-asu,
soit celui où les cultivateurs se procuraient le grain nécessaire aux semailles. La ta-
blette 25 de Langdon (Archives of Drehem) relate précisément un fait de ce genre, à
cette date :
1 se lugal
se numun su
Zu-ga-ga
lu Marad-da-ki
se Gir(Ir)-ri-ip
60 qa d'orge royale
pour l'ensemencement,
Zugaga
le Maraddéen (a reçu) ;
orge de Girrip —
NOUVELLES NOTES D'ÉPIGRAPHIE ET D'ARCHÉOLOGIE ASSYRIENNES
Dungi-zimti était-elle jeune encore à l'époque où ce cachet fut employé, c'est-à-
dire en l'an 42 du règne? Pour qu'elle portât un tel nom, il fallait qu'elle naquît après
l'avènement de Dungi. Les courtisans n'étaient point prophètes, et ce n'est que du jour
où le prince était monté sur le trône qu'ils affectaient de composer les noms de leurs
enfants avec une allusion laudative à sa personne. L'âge de Dungi-zimti était donc,
alors, ou égal ou inférieur à 40 ans.
Qu'elle ait été la première compagne ou l'unique favorite du roi, il faut en douter.
Car, dans la liste des formules chronologiques datant les années du règne, on trouve
nommée une certaine Ni-x-mi-da-su, fille du roi, qui, en l'an 26, est élevée à la sou-
veraineté de Marhasi.
En revanche, il est possible que certains fils et filles de Dungi, mentionnés à
Drehem, en même temps que Dungi-zimti, entre les années 54 et 56, soient bien nés
de cette dernière, pa exemple :
Ur-Nannar (Tabl. Maimon, A. 11; cf. supra)............ An 54.
Gimil-EUU (Genouill., Trouv. Drehem, n° 86, 2)......... — 54.
— — — n°23 ......... — 56.
Me-Dungi, fille (Dhorme, Reu. d'Assyr., IX, pl. I, n° 12, 2). — 54.
Lu (Amil)-Nannar (Legrain, loc. cit., n° 28)............. — 54.
XXVIII
L'identification des mois du calendrier de Drehem. — La date du petit texte de
l'an 42 de Dungi, que nous publions plus haut, et dont la lecture ne peut faire l'objet
d'aucun doute, jette, sans entraîner à de graves discussions, une belle lumière sur la
question du calendrier à Drehem.
Le mois allégué s'appelle (première mention de cette sorte) itu A-ki-ti àe numun.
Il existait une fête Akiti se kin kud, « fête de la moisson » (Legrain, Le Temps
des rois d'Ur, n° 27, 4, et Dhorme, Reo. d'Assyr., IX, pl. II, n° 47, 2), et tel docu-
ment que j'ai sous les yeux est daté du mois de la fête de la moisson.
Par contre, itu Âkiti se numun est le mois de « la fête de l'ensemencement ».
C'est cette formule qu'on abrégeait habituellement en itu Âkiti, mois de la fête par
excellence.
Après cela, il est tout naturel que le mois précédent, appelé Ezen (an) Nin-asu,
soit celui où les cultivateurs se procuraient le grain nécessaire aux semailles. La ta-
blette 25 de Langdon (Archives of Drehem) relate précisément un fait de ce genre, à
cette date :
1 se lugal
se numun su
Zu-ga-ga
lu Marad-da-ki
se Gir(Ir)-ri-ip
60 qa d'orge royale
pour l'ensemencement,
Zugaga
le Maraddéen (a reçu) ;
orge de Girrip —