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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

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Nr. 1-2
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Loret, Victor: Le titre jmj-rA ab wHm.t Sw nSmwt
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https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0072
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sont en même temps des bêtes à sabots, il se trouve que toutes les bêtes à sabots ne

sont pas nécessairement des bêtes à cornes, — d'où la distinction des deux termes dans

le titre égyptien, — et, précisément, l'âne est, surtout en Égypte, la plus répandue

des bêtes à sabots dépourvues do cornes.

La lecture , pour le mot J, était presque certaine a priori*, puisqu'on

ne connaît jusqu'ici, pour le signe J, que cette seule lecture (on sait qu'il ne se lit tim

que par confusion avec (j); l'orthographe J nen constitue pas moins une utile

confirmation de la valeur phonétique du mot.

, . . , __a

Je n ai pu-réussir à mettre la main sur un seul exemple d'un mot IIX ^f^i signi-

fiant (tbête à cornes». On rencontre bien, sous le Moyen Empire, un nom propre

J\> mi ' nicastinctement porté par des hommes et par des femmes; mais l'emploi du
pluriel semble devoir nous amener à décomposer le nom en deux mots, âb ka-ou,
signifiant « corne de bœuf ». L'orthographe \> ï^jj j, que l'on peut lire comme nom de
femme sur la stèle C 15 du Louvre, me paraît ne laisser aucun doute à cet égard.

Les deux derniers mots du titre se rencontrent, écrits en toutes lettres, dans les
inscriptions d'une tombe de Gizéh, datant de l'époque saïte. Une première fois, les

gl <CZr> O *\ I J AAAAAA g, C±

mots sont orthographiés v\ ( v\ _ v\ v 3 ; une seconde fois, le titre est

r~Yr~i

1 1 1 1-1 1 1 1

écrit u 1 ^11 1 |( <~>^ '• ^ s'agit donc bien pour le premier des deux mots,
comme tous les traducteurs l'avaient supposé, d'un terme signifiant « plume » ; le mot

, est en efl'et

SP7, «plume», le plus souvent du genre féminin
connu depuis longtemps. Par contre, le dernier mot n'a été relevé dans aucun diction-
naire, sinon dans celui de Simeone Levi. Ce dictionnaire, presque entièrement dénué
de valeur au point de vue de la critique et de la sémantique, peut rendre toutefois les
plus grands services à l'égyptologie à cause du nombre inimaginable de mots et de
références qu'il renferme. S. Levi transcrit, sans d'ailleurs les traduire, deux mots du

AAAAAA F3 o /t? AAAAAA pa -fN ^ **=ïrf

cercueil d'Amamou : ^5 (pl. XII, col. 12) et -, |\ ^> ^ (pl. XXVII,

col. 2). Une variante du dernier exemple a été signalée par M. Lacau0 sous la forme

AAAAAA

J'avais, depuis longtemps, pensé que le dernier signe du groupement \> J D pou-
vait représenter non pas un creuset ou une coquille de mollusque bivalve, mais bien

1. Toutes les grammaires attribuent au signe J la valeur y [""□ ^j^, fondée sur un rapprochement entre
l'égyptien et le sémitique; K. Piehl a pourtant signalé, il y a longtemps, la variante saïte < qui nous

prouve que la seconde lettre est bien un ^ et non un fO (Recueil de Travaux, t. 111, 1882, p. 30).

t. W. Max Millier (Zeitschrift, t. XXXII, p. 131) avait cependant proposé une lecture âga-it, «sabot».

3. Fl. Pétrie, Gizeh and Ri/eh, ppl. 35-36.

4. Il/id., pl. 35.

5. Nous n'avons pas ici un duel féminin en ti, mais bien un pluriel déterminé, comme cela arrive sou-
vent sous le Moyen Empire, par le quadruple trait. Peut-être pourrait-on se demander, à ce propos, si l'égyp-
tien ne possédait pas à l'origine, comme bien des langues primitives, un singulier, un duel, un triel déterminé
par III, et un pluriel déterminé par Mil. Cette hypothèse permettrait d'expliquer l'existence de certaines

désinences anormales du pluriel, par exemple celle en ( (j, qui seraient d'anciens triels à signification usée
et oubliée.

6. Dans J. Quibell, Excavations at Sakkarah 1906-1907, p. 42.
 
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