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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Maspero, Gaston: Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, [2]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0095
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INTRODUCTION A L'ÉTUDE DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE

85

INTRODUCTION

a

L'ÉTUDE DE LA PHONÉTIQUE ÉGYPTIENNE

( Suite )

PAR

G. Maspero

2° VOYELLES PROPREMENT DITES

La question de savoir si l'écriture égyptienne possédait des signes-voyelles réels a
été très débattue en ces derniers temps, et, tandis qu'une bonne partie des égyptolo-
gues, ceux que la génération actuelle traite de vieux égyptologues, en soutient l'exis-
tence, l'école de Berlin et ses adhérents la nient résolument, et ne consentent à recon-
naître dans le système hiéroglyphique de tous les âges que des signes de consonnes
faibles vocalisés, à la façon des autres consonnes, de façon différente selon le cas. Pour
trancher la question, il est nécessaire de rétablir, si on le peut indépendamment de
toute graphie hiéroglyphique, le système des voyelles de l'égyptien avec les variations
qu'il a subies à travers les siècles, puis d'examiner l'un après l'autre les signes qui,
clans l'écriture, correspondent à ces sons-voyelles, et d'en suivre les fortunes dans le
temps : les conclusions viendront après que nous aurons effectué ces deux opérations
successivement.

a. Système des voyelles de l'égyptien.

Remontant du connu à l'inconnu, c'est-à-dire de la vocalisation actuelle du copte
à celle des siècles antérieurs, on est contraint d'avouer, avec Rochemonteix, qu'« à ne
» considérer que l'écriture, ce vocalisme paraît riche et précis », mais qu'« à entendre
» les lecteurs modernes, il est pauvre et indécis ». Il comprend tous les signes-voyelles,
simples ou diphtongués, de l'alphabet grec, ^, e, h, i, o, tp, ou-, «or, ei, e-y-eov, m, htt-
hotf, iotp, 01, oti, ooTs-, w!, wot; pourtant, laissant de côté pour le moment les diphtongues
sauf os- qui correspond toujours à l'ou du français, et ei qui n'est le plus souvent que,
l'équivalent de 1 simple en ses emplois multiples, on s'aperçoit bientôt que, dans l'usage
courant de l'Église, « toutes les voyelles sont ramenées vers les trois types principaux,
» a, 1, u ». Ainsi, « * et e se lisent a, sans qu'aucune différence d'intonation ou de
» quantité les distingue ». Le son e, qui était celui de l's grec d'où procède l'e copte,
ne subsiste que dans l'énonciation du nom de cette lettre éi, éia, éie, mais il se retrouve
sous diverses autres lettres, ainsi qu'on le verra. H se prononce tantôt a, tantôt 1 bref
ou long, selon des règles qui ne sont pas très strictes, a dans les syllabes fermées ovh&
uâb, THpc dar-s, 1 dans les ouvertes itpo^HTHc ebrôfîdas, ujHpi siri, t^pxh darsi, <çh bi,
bei, et pourtant Iop-xiMtHc Yordanis, xH ka, -"-^pn^ em ebrade, mpH béira, etc.; dans
beaucoup de mots étrangers, il sonne é 1 ou a presque indifféremment &h^A.eejui b'êt-
laain, b'itlaam, Hpw^Hc érô'das, irudas, juumooeiiHc monoganis ou mono(janas,<^v<x.n
psiki ou psika. I, simple voyelle, se lit ï, ï et é surtout à la fin des mots, mais souvent,
 
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