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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Editor]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Editor]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 38.1916

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Maspero, Gaston: Introduction à l'étude de la phonétique égyptienne, [2]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.12741#0096
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à l'attaque des syllabes, c'est Y yod, icxen yisgan, ou en finales des syllabes accentuées,
auquel cas il s'appuie sur un é adventice, ô.q^ afdéy, grrcuq héydodf, mcioir néysio.
O et 10 ne se distinguent pas l'un de l'autre; ils sonnent selon les individus 6 et 6, ôïï
et ou, Hccuom éga'mon, Hpw-^Hc irô'das ou irbljdas, etc., et ils peuvent se réduire à Te
muet dans les syllabes brèves, kocjuoc kesmes, tojkk denk : ou- voyelle se comporte de
même, bien qu'il soit de préférence ô~û (il), ou (û), et quelquefois comme la diph-
tongue o -\- ou, e-r^e ecoveit adbci aso'uari, TôkOTritoTr dauno'u. Enfin, -y est tantôt un i,
o-yAirjCi*,itoc ollb'anos, tantôt un é, oir£wo-5\i*.eiioc ohégumanos. J'ai pu vérifier moi-
même, à Bibéh et à Bellianéh, l'exactitude de la plupart des transcriptions de Roche-
monteix, et, comme le montrera la suite, les éclaircissements qu'il y ajoute, ainsi
que mes propres observations, m'ont prouvé la vérité de sa conclusion : o Certains
» repères qui subsistent » à travers cette incohérence apparente « suffisent à montrer
» que l'appareil graphique de la langue sacrée1 avait été adapté à des formes réelles de
» la vocalisation2 ». La position du copte actuel vis-à-vis de cette vocalisation est
assez semblable à celle de notre latin d'église vis-à-vis de l'ancienne vocalisation latine.
Kn gros, les sons-voyelles, ou reproduisent à peu près ceux de la langue antique, ou
ils se sont modifiés et transformés sous l'influence de la langue courante, c'est-à-dire
de l'arabe. Rochemonteix a remarqué très justement, à propos de e prononcé a, que
« les Coptes modernes en ont fait un a régulier, comme les puristes arabes, lorsqu'ils
» affectent de prononcer correctement les é du dialecte courant que recouvre dans
» l'écriture un fatha3 », Madinah, Baliana, etc., pour Médinéh, Bellianéh. Il
reprend en conclusion les résultats auxquels l'a mené l'examen de chacun des signes-
voyelles coptes en particulier, puis, après en avoir rapproché brièvement la pronon-
ciation vulgaire de celle des dialectes arabes saïdiens, il déclare : « C'est à l'imperfec-
» tion d'un organe mal exercé par la pratique d'une vocalisation spéciale, menue et
» flottante », la vocalisation arabe, « qu'il faut, ce semble, attribuer l'altération mani-
» feste que les Coptes saïdiens ont fait subir à la vocalisation du vieil idiome égyp-
» tien4 ». Mes propres observations, réparties en deux fois sur une période de trente-
quatre ans, m'ont convaincu qu'il avait raison de s'exprimer ainsi.

Naturellement ces altérations se sont produites dans la suite des temps, à mesure
que l'usage de l'arabe se répandait parmi la population de langue copte ou grecque, et
le progrès peut en être jalonné assez aisément par les documents dont nous disposons
•actuellement. Partout, dans les manuscrits et clans les transcriptions en caractères
latins, on rencontre des orthographes qui permettent de préciser la valeur phonétique
des signes-voyelles aux époques diverses.

I. — 3l semble ainsi couvrir deux valeurs. C'est d'abord l'équivalent de a grec et

de a latin, i^p^ton apx,wv, SLiiticvxmô, 'k^nô-^oL-AntlOchia, k^khs.-k^S'iùl xaxi'a, TVAô/riôw TaXa-

1. Par cette expression langue sacrée, Rochemonteix désigne ici comme ailleurs (Œuvres dicerses, p. 95)
le copte lui-môme, considéré aujourd'hui comme idiome propre à l'Église, l'arabe étant la langue d'usage
courant.

2. Rochemonteix, Œueres diverses, p. 119-125.
'3. Rochemonteix, Œueres dicerses, p. 120.

4. Rochemonteix, Œueres dicei'ses, p. 124-125.
 
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