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Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 39.1921

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Chassinat, Émile: Sur quelques passages du De Iside et Osiride de Plutarque
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https://doi.org/10.11588/diglit.12742#0093
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SUR QUELQUES PASSAGES
DU DE ISIDE ET OSIRIDE DE PLUTARQUE

PAR

EMILE CHASSINA.T.

J

Plutarque rapporte (§19) qu'Isis, ayant eu commerce avec Osiris après qu'il fut
mort, ternit au monde un fils né avant terme et faible des membres inférieurs», qui
est Harpochrate.

Aucun texte égyptien, à ma connaissance, ne signale l'infirmité d'Horus-l'Enfant.
11 y a là, je pense, une interprétation erronée de l'une des représentations figurées
de ce dieu et comparable à celle que le même auteur donne lorsqu'il dit qu'il retient
le doigt appliqué sur la bouche comme un symbole de discrétion et de silence» (§ 68).
On a rejeté, il y a longtemps déjàcette explication, d'origine purement grecque,
d'un geste familier aux enfants en bas âge et que les Égyptiens ont fixé dans l'image
de leurs dieux-enfants.

C'est évidemment par suite d'une confusion de même nature que Plutarque a pu
croire qu'Harpochrate est né « faible des membres inférieurs». Il est vraisemblable
que l'attitude affaissée donnée à la figure de l'enfant, j£), soit dans l'imagerie religieuse,
soit dans l'écriture, — le nom de cette divinité s'écrit le plus souvent^ ■ Jî), — ait
laissé supposer à certains qu'elle traduisait, dans l'esprit des Égyptiens, l'idée d'un
être dont les jambes sont frêles et plient sous le poids du corps. Cette notion est en
partie exacte, car l'on a eu certainement l'intention d'exprimer la débilité propre
à l'enfance; mais elle n'implique pourtant en aucune façon, comme l'entend Plutar-
que, le fait d'un vice constitutionnel.

II

Le mot ce haïr», suivant Plutarque (§ 02 ), se formulait chez les Egyptiens par l'image
d'un poisson C'est en effet la valeur qui est attachée à l'hiéroglyphe ^(J~^^)

(1) Gardner Wilkinson, Manners and customs of the ancient Egyptians, second édition, t. III, p. 46, et
second séries, t. I, p. /109.

m Cf. Horapollon, Hieroghjphica (édit. C. Leemans), liv. I, chap. xliv; Clément d'Alexandrie, Slromales,
V, p. 670.

Recueil, t. XXXIX. — Troisième série, t. VII. la
 
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