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Revue égyptologique — 5.1887/​88

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Nr. 1-2
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Legrain, Georges: Les noms de témoins dans quelques actes du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.12683#0100

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G. Legrain.

votre Catalogue des Manuscrits démotiques du Louvre, celles du Louvre, dis-je, présentent
plus de facilités à l'étude. Une fenêtre, pratiquée dans le carton du cadre, permet de lire et
de copier aisément ces intéressants documents.

Qu'il me soit permis ici de vous remercier de prime-abord de la complaisance infinie
que vous avez bien voulu avoir pour moi en me faisant communiquer les papyrus, en me
prodiguant vos excellents conseils et en m'encourageant dans mes premiers essais.

Du reste, la marche à suivre m'était toute tracée, car dans votre beau travail sur
1'«Authenticité des actes», paru dans la Revue égyptologique de 1881, nos II et III, vous
aviez consacré un fort intéressant chapitre à ces listes de témoins,1 établissant ainsi à grands
traits les règles et la chronologie pour l'étude de ces documents.

M'appuyant sur ces bases, j'ai tenté l'étude des actes datant d'Alexandre jusqu'à la fin
de Philadelphe, c'est-à-dire de ceux qui se rapportent à la famille de Pchelchons et de Patma.
Ce sont les résultats de cette étude que je me permets de vous soumettre.

Les actes qu'il m'a été donné d'étudier portent les numéros 2427 , 2426 , 2429 bis,
2428, 2434, 2437, 2429, 2433, 2443. Un autre document d'une grande importance porte le
numéro 3440.

Ce papyrus n'est qu'une liste de témoins dont l'acte malheureusement ne subsiste plus,
mais cette liste de témoins est développée d'une façon extraordinaire et par cela même nous
fournit des documents que nous n'aurions pas ailleurs.

Et d'abord, afin que nul n'en ignore, ce papyrus commence ainsi :

ce qui se traduit : «le nom des témoins que l'on a écrit pour cet acte». Voici déjà une chose

participe passif, ainsi que le prouve l'absence de toute indication de personne ou de nombre.

Puis suivent les noms des témoins auxquels on joint les professions (chose inusitée par-
tout ailleurs) et enfin, pour terminer, pour établir la validité de l'acte, nous trouvons

pour compléter les 16 hommes, ce qui est fort juste. Ainsi cet acte nous montre deux choses
importantes : le nombre fixe des témoins, et, chose plus importante encore, les témoins ne
signant pas, mais donnant simplement leur nom aUn qu'il soit écrit.

Et à cette hypothèse viennent s'ajouter plusieurs preuves confirmatives. — Le notaire
s'appelait monographe, c'est-à-dire écrivant seul, et en effet la paléographie des noms de témoins
est bien identique pour tous. Ensuite, circonstance plus curieuse encore : par le dépouillement
complet de ces listes, nous avons acquis la certitude que, dans ces documents, nous ne trou-

curieuse : nous n'avons pas ici : «le nom des témoins qui ont écrit pour cet acte».

est un

1 Et aussi dans votre Cours sur les obligations en droit égyptien, comparé aux autres droits de
l'antiquité.
 
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