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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 1-2
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Revillout, Eugène: Les vignettes du papyrus Rhind No. 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0089

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Les vignettes du papyrus Rhind n° 1.

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qualité d'artiste au point de vue civil, et au point de vue militaire il se contenta d'être
simple cavalier dans l'ancienne milice de. son père. Il atteignit presque l'âge de 60 ans et
mourut l'an 21 d'Auguste, le 10 Épiphi, après avoir joui de la vie sans cesser jamais d'être
un très honnête homme, fort attaché à sa religion, ainsi qu'aux principes de la morale
égyptienne toute de charité.

Aussi en dit-on (RI, DI, 3 et suiv. = RI, M, 3 et suiv.) : ,«011 le lit grandir en
jouissances et dans les biens quelconques que son cœur aimait. Grande fut aussi sa louange
dans le cœur de ses frères et leur amour pénétra dans ses chairs (à ce point qu')il faisait
bon (sic) tout ce qu'ils disaient. Il fit être fils, fille, pour être après lui. Il passa 59 années.
Il alla dans la 60e par 7 mois et 14 jours, mangeant et buvant, ayant abondance de biens
et de parfums d'Arabie à tout moment, sans avoir souci de ce qui est mauvais en son cœur,
célébrant les fêtes des dieux depuis son jour de naissance jusqu'à la fin de la durée de vie
que Thot lui avait écrite sur son horoscope.»

Et ailleurs (RI, D 4, 6 et suiv. = RI, H 4, 7 et suiv.) : «Pendant que tu étais sur
la terre, plein de tous les biens que ton cœur aimait, il n'y eut pas de pauvre en ta pré-
sence. Tu n'as jamais fait le mal dans ta durée de vie. Tu es devenu vieux sur terre et
ta maison était (toujours) ouverte, sans que journellement on y ait dit des riens. Tu as
marché vers la bonne demeure, lorsque les années qu'avait écrites Thot pour toi ont été
passées. Les bonnes actions qui furent de toi sur terre, on a fait pour toi leur récompense
dans la région d'Atum.»

Nous ne savons pas, si Sauf fit partager ses goûts artistiques à son fils et si celui-ci
fut le collaborateur du scribe du papyrus. En tout cas, le dessinateur se comporte très
librement, je l'ai dit, avec celui qui avait cru devoir lui donner ses ordres.

La première page du papyrus a perdu, par suite de déchirures, les indications fournies
par le scribe.

La vignette représente le mort, couché sur une table avec l'œil ut'a, symbole du salut
sur la poitrine et les quatre génies funéraires en l'air au-dessus de lui. D'un côté se trouve
Thot portant un rouleau écrit dans la main et de l'autre Anubis, couronné de Pschent.

La seconde page ne porte en haut de l'encadrement qu'un seul mot ousahui «momi-
fication».

La vignette représente la momie de Sauf, couchée sur le lit funèbre. De chaque côté
de lui on voit Anubis (IPis) sous une double forme, celle de %erheb (B) ou parachiste (ainsi
que je l'ai prouvé, d'après les bilingues démotico-grecs, dans un de mes articles de la Zeit-
schrift sur une famille de parachistes ou taricheutes thébains) et celle de uiti ou de tari-
cheute, ensevelisseur, ainsi que le prouvent les deux versions de notre papyrus Rhind dans
la page même dont il's'agit et qui décrit les rites (RI, II 2, 3 et RI, H 2, 9; conf. Kl,
IH 3, 9).i

1 Notons que dans le démotique du papyrus bilingue n° 1 on emploie xerheb dans les deux cas,
comme le titre le plus ordinairement à cette époque dans les bilingues démotico-grecs, parce que le même
homme cumulait les deux fonctions. Dans le papyrus Rhind n0 2, il n'en est pas de même. Le uiti est
distingué du yerheb. même en démotique.

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