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Revue égyptologique — 14.1914

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Nr. 3
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Revillout, Eugène: La grammaire copte étudiée dans ses origines hiéroglyphiques et démotiques, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.12248#0109

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La grammaire copte.

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Quant à l'aspirée douce ^ = 1, ?. — «= et [~D = />, elle n'était généralement
pas rendue du tout, étant réduite à n'être en grec qu'un esprit. Cependant on en trouve
la trace, nous l'avons dit, dans certains q>, résultant de nXç,1 comme peut-être dans certains
résultant2 de tX°. Généralement, cependant le «• répondait à un t simple en démotique.
Les exemples de ces règles de transcription, bien grecques d'esprit, sont innombrables
à l'époque lagide.

Sous les Romains, les populations s'étaient plus fondues. On ne pouvait plus dire,
comme du temps d'Hérodote, que jamais une égyptienne ne baisait un grec. On se com-
prenait mieux mutuellement et on devint souvent plus exigeant pour la pbonétique du pays.

Les anciennes habitudes grecques persistèrent pour quelques-uns des scribes, mais pour
d'autres, qui n'étaient souvent grecs que d'apparence, il sembla nécessaire de faire du nou-
veau et de se rapprocher davantage de la langue originale. Cette tendance des ensevelisseurs
étaient d'ailleurs celles des rédacteurs de papyrus à la même période.

Dans les tablai bilingues et même dans celles qui paraissaient uniquement grecques,
souvent les lettres grecques étaient mêlées à des lettres démotiques pour les sons qui n'étaient
pas représentés par l'alphabet grec actuel — et cela à propos de simples noms propres.
On y voit :

1° Le h ou hori (o ) sous sa double forme démotique ordinaire pour le nom propre
^twz4yiAu?^. = Tpo.M. ney)ÊÊiT, qui une fois est transcrit /> = [U &î llne fois par ?. -

2° Le «J (sh) copte, rendu par 2? = tVfot dans le mot démotique, transcrit .«.ep^ioc, etc.

Ces transcriptions en signes démotiques sont parallèles à d'autres transcriptions en ca-
ractères grecs, dont quelques-unes sont fort curieuses.

Je citerai le |, que M. de Eougé a démontré correspondre au tsadé dans les transcrip-
tions égyptiennes des noms hébraïques. Or, ce |, qui, en démotique s'écrit d_, est transcrit

tc dans le bilingue, ^l"zz»^?^./j_u (= ']^\^=>n A é| = m-ca^nec. Ailleurs, la
même lettre est transcrite, soit c, soit t et dans les bilingues, précédemment cités, elle est
reproduite au milieu de lettres grecques.

Ailleurs, le y = _ = que nous avons vu reproduit de même au milieu de lettres
grecques, est transcrit par <?, comme dans les contrats bilingues de l'époque ptolémaïque.
Est-ce par suite d'une tradition se rattachant aux habitudes grecques et à la phonétique
grecque, faisant du 9 une lettre simple, un n adouci, influé souvent par le voisinage? Est-
ce — dans nos planchettes du moins — affaire dialectale égyptienne, se rattachant au dia-
lecte qu'on appelait autrefois memphitique et que j'appelle alexandrin, qui considérait à la
grecque et comme lettre simple cette lettre e? C'est une question sur laquelle nous revien-
drons.

1 Les noms, commençant par F=^1 P^ir, sont transcrit ?pi en grec.

2 Ou qu'on croyait résulter ^fOun/ÂD /)^-2J = Mt««ni«K. Ici. il est vrai, le n précédant adoucit le t
pour les grecs, bien que non transcrit en égyptien.
 
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