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Henri Sottas.
1 k^f ~ï l!l^I^ITIè%-—ZT'T*
N-Kl-nh «geehrt vom grofien Gotte».
M. Feasee traduit : «Sa fille et son fils lui ont fait cela conformément à son (his)
attachement envers lui.» M. Sethe a jugé, je pense, qu'il y aurait infraction aux usages à
nommer la fille avant le fils1 et il interprète : «sa fille et son gendre (?).» Or, si l'on s'en
tient ici aussi à la lettre du texte, on doit admettre qu'il n'y eut qu'un seul dédicant, comme
il n'y a qu'un seul sujet au verbe irj2 et que le genre en est masculin. Car enfin il est dit :
«conformément à son (f) attachement envers lui.»
Dans l'expression le rapport de coordination n'est pas tel que l'ont admis
les précédents interprétateurs. Ce n'est pas : sa fille et son fils (ou son gendre), mais il faut
voir ici la forme d'énumération généalogique3 que M. Sethe a étudiée en l'appuj'ant pré-
cisément de l'exemple tiré du tombeau de Hlf-Snfrw en litige.1
La particularité intéressante est qu'au lieu d'avoir slt-f, sl-s, on ait slt-f, sl-f; ce qui
implique que le personnage visé se trouve vis-à-vis de Nk-Cnh dans le rapport familial
d'un si. D'où deux hypothèses possibles:
1° SI est pris dans son sens littéral et il s'agit du fils que Nk-Cnh a eu de sa propre
fille. Dans ce cas la thèse de M. Sethe serait confirmée et au delà puisque l'usage criminel
qu'il tolère à la rigueur chez les rois se trouverait étendu aux simples particuliers.
2° Le sens de si est élargi comme aux époques postérieures et nous nous trouvons en
présence de Wc-^nh, sa fille X, son (his, sein) [petit]-fils Y. Dans ce cas l'exemple utilisé par
M. Sethe perd toute valeur, car, si au tombeau de Tehneh un petit-fils se trouve vis-à-vis
de son grand-père dans le rapport de parenté défini par le mot si, rien d'étonnant à ce
que chez Hlf-Snfrw, la famille étant supposée constituée de la même manière, père, fille,
petit-fils, on ait dit de ce dernier : «leur fils».
De ces deux solutions la seconde me paraît sensiblement plus acceptable. En tête de
notre inscription l'épouse légitime Hkn est citée immédiatement après le chef de famille.
Partout ailleurs dans le tombeau5 elle est représentée à côté de son époux et il semble bien
qu'elle occupe auprès de lui une place sans partage. Admettre que la fille qu'elle a eue de
Nli-nh la remplace parfois en son lit nous entraînerait tout de même un peu loin.
1 Cet ordre pourrait dans une certaine mesure se justifier par la correspondance avec celui des sta-
tues et des noms qui les surmontent.
- 11 est à peine besoin de taire observer que je ne m'appuie nullement ici sur la forme ir nf qui est,
non pas klmnf. mais le verbe suivi du régime indirect,
' A moins qu'il ne s'agisse d'un génitif précédant son antécédent, comme il est de mode au Moyen
Empire : de A le fils B, pour : B, fils de A. Ici : de sa fille son fils pour : son fils de sa fille. Quel que
soit le rapport exact des termes les conséquences sont les mêmes.
4 Les noms et titres n'ont pas été inscrits ici puisqu'ils se trouvent déjà au dessus des statues et
dans l'ordre correspondant.
5 Consulter la publication de Feaser.
Henri Sottas.
1 k^f ~ï l!l^I^ITIè%-—ZT'T*
N-Kl-nh «geehrt vom grofien Gotte».
M. Feasee traduit : «Sa fille et son fils lui ont fait cela conformément à son (his)
attachement envers lui.» M. Sethe a jugé, je pense, qu'il y aurait infraction aux usages à
nommer la fille avant le fils1 et il interprète : «sa fille et son gendre (?).» Or, si l'on s'en
tient ici aussi à la lettre du texte, on doit admettre qu'il n'y eut qu'un seul dédicant, comme
il n'y a qu'un seul sujet au verbe irj2 et que le genre en est masculin. Car enfin il est dit :
«conformément à son (f) attachement envers lui.»
Dans l'expression le rapport de coordination n'est pas tel que l'ont admis
les précédents interprétateurs. Ce n'est pas : sa fille et son fils (ou son gendre), mais il faut
voir ici la forme d'énumération généalogique3 que M. Sethe a étudiée en l'appuj'ant pré-
cisément de l'exemple tiré du tombeau de Hlf-Snfrw en litige.1
La particularité intéressante est qu'au lieu d'avoir slt-f, sl-s, on ait slt-f, sl-f; ce qui
implique que le personnage visé se trouve vis-à-vis de Nk-Cnh dans le rapport familial
d'un si. D'où deux hypothèses possibles:
1° SI est pris dans son sens littéral et il s'agit du fils que Nk-Cnh a eu de sa propre
fille. Dans ce cas la thèse de M. Sethe serait confirmée et au delà puisque l'usage criminel
qu'il tolère à la rigueur chez les rois se trouverait étendu aux simples particuliers.
2° Le sens de si est élargi comme aux époques postérieures et nous nous trouvons en
présence de Wc-^nh, sa fille X, son (his, sein) [petit]-fils Y. Dans ce cas l'exemple utilisé par
M. Sethe perd toute valeur, car, si au tombeau de Tehneh un petit-fils se trouve vis-à-vis
de son grand-père dans le rapport de parenté défini par le mot si, rien d'étonnant à ce
que chez Hlf-Snfrw, la famille étant supposée constituée de la même manière, père, fille,
petit-fils, on ait dit de ce dernier : «leur fils».
De ces deux solutions la seconde me paraît sensiblement plus acceptable. En tête de
notre inscription l'épouse légitime Hkn est citée immédiatement après le chef de famille.
Partout ailleurs dans le tombeau5 elle est représentée à côté de son époux et il semble bien
qu'elle occupe auprès de lui une place sans partage. Admettre que la fille qu'elle a eue de
Nli-nh la remplace parfois en son lit nous entraînerait tout de même un peu loin.
1 Cet ordre pourrait dans une certaine mesure se justifier par la correspondance avec celui des sta-
tues et des noms qui les surmontent.
- 11 est à peine besoin de taire observer que je ne m'appuie nullement ici sur la forme ir nf qui est,
non pas klmnf. mais le verbe suivi du régime indirect,
' A moins qu'il ne s'agisse d'un génitif précédant son antécédent, comme il est de mode au Moyen
Empire : de A le fils B, pour : B, fils de A. Ici : de sa fille son fils pour : son fils de sa fille. Quel que
soit le rapport exact des termes les conséquences sont les mêmes.
4 Les noms et titres n'ont pas été inscrits ici puisqu'ils se trouvent déjà au dessus des statues et
dans l'ordre correspondant.
5 Consulter la publication de Feaser.