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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 8.1964

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Część I: Średniowiecze, renesans, barok
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Ruszczyc, Janina: Obraz Opłakiwania z kolegiaty w Pułtusku
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https://doi.org/10.11588/diglit.19396#0170

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En faisant la comparaison avec le dessin de la collection d'Isabella Stewart Gardner Muséum à Bostonque Tolnay
a reconnu pour oeuvre originale de Michel Ange, il s'avère que l'auteur du tableau de Pułtusk, à l'instar d'autres
imitateurs du grand artiste, ne fut pas un copiste fidèle. Tout en conservant l'axe et la symétrie de la composition,
il a changé le jeune visage de Marie en celui d'une femme mure, il a souligné l'expression de douleur et a changé
certains détails du costume. Il a peint la croix d'une manière fragmentaire et sans inscription. En compraison
avec d'autres compositions connues puisant leur inspiration dans la Pietà pour Vittoria Colonna, on doit faire
remarquer l'enrichissement de la composition de quatre personnages. En outre, l'artiste a insisté sur le fait que
la Passion du Christ venait de s'accomplir. Pour obtenir cet effet, il s'est servi d'éléments tels que l'échelle appuyée
sur la croix, le geste de saint Jean, les instruments de la Passion éparpillés par terre. De la représentation symbo-
lique qu'est le dessin de Michel Ange, est née, à un degré dépassant celui des autres imitateurs, une représentation
narrative et historique. L'auteur de l'article n'a pas pu trouver jusqu'ici le modèle d'une composition aussi dé-
veloppée. Elle pense que le créateur du tableau doit être un Italien car non seulement il a montré la connaissance
de l'oeuvre de Michel Ange mais il a tiré profit des acquisitions d'autres peintres surtout de ceux de l'Italie du
Nord. Parmi les maniéristes italiens on peut trouver le plus grand nombre de caractéristiques analogues dans
l'oeuvre de Marcello Venusti. Le tableau de Pułtusk aurait pu être également créé par un artiste italien travaillant
en Pologne.

Le tableau «Les lamentations» se trouve jusqu'ici à l'endroit où il a été destiné primitivement, seul le rétable
de l'autel provient du début du XVIIIe s. La chapelle Renaissance de l'évêque Noskowski a été achevée en 1554
et dans la même période (avant 1560) a été ornée de fresques. Ces premières peintures, partiellement conservées
et mises à jour en 1935, montrent au-dessus de l'autel la scène du Jugement Dernier. L'opinion des spécialistes
publiée à ce sujet, les attribue aux artisans italiens qui ont travaillé ensuite à la décoration de la voûte de la collé-
giale. Cette assertion est confirmée par le fait que les contacts de l'évêque Noskowski avec les artisans italiens
qui travaillaient alors en Pologne, sont connus également grâce aux différentes commandes qu'il leur avait faites.

La plus ancienne mention directe au sujet du tableau vient de la Visitation de la collégiale en 1775. Dans
une description de la Mazovie publiée en 1637, il est mentionné que l'évêque Noskowski a fondé, avec de grands
frais, un autel particulièrement vénéré par les fidèles. Le choix du sujet du tableau était peut-être dû à sa desti-
nation pour la chapelle mortuaire de l'évêque et aussi à l'intention pieuse de détourner le fléau de l'épidémie
qui décimait, à cette époque, la population. Il pouvait s'agir également du détournement de la «peste morale»
appellation donnée aux diverses sectes d'inspiration protestante qui se développaient alors en Pologne.

Un triptyque provenant d'une des églises de Łowicz et dont le volet central montre une certaine analogie
avec la Pietà de Michel Ange et le tableau de Pułtusk — porte la date de 1576. Ce tableau a cependant un
coloris tout différent et de nouveaux détails; quant à sa solution du groupe central il se rapproche tout parti-
culièrement d'une gravure de G. B. Cavaliéri. Les représentations des scènes de la Passion peintes sur les ailes
de cet autel montrent qu'elles ont subi, elles-aussi, l'influence, pourtant lointaine, de l'art italien.
 
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