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Rocznik Muzeum Narodowego w Warszawie — 8.1964

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Część II: Sztuka od końca XIII w. do XX w.
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Miłobędzka, Joanna; Breslauer, Chrystian [Ill.]: Krajobrazy Chrystiana Breslauera
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https://doi.org/10.11588/diglit.19396#0409

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LES PAYSAGES DE CHRYSTIAN BRESLAUER

RÉSUMÉ

*

En 1962, le Musée National de Varsovie a acheté tous les tableaux de Chrystian Breslauer (1802—1882)
qui s'étaient conservés dans sa famille. L'étude de ces tableaux a permis d'évaluer l'oeuvre de ce peintre, peu
connu et guère apprécié jusqu'à présent.

C'est pourtant à la peinture de Chrystian Breslauer que le paysage polonais^ doit une étape importante de
son évolution. Au cours du troisième quart du XIXe siècle, ce peintre a propagé dans le milieu varsovien les dif-
férents courants de l'art du paysage, caractéristiques de l'Allemagne et de l'Europe du Nord à cette époque,
contribuant ainsi à donner au paysage polonais une orientation nouvelle. Il serait donc injuste de méconnaître
l'oeuvre de ce peintre et de ne pas le comparer ne serait-ce qu'à celui de Jan Feliks Piwarski.

Breslauer a fait ses études d'abord à l'Académie des Beaux-Arts de Berlin (environ 1820 à 1829) et ensuite
à Dusseldorf où il était l'élève de J. W. Schirmer jusqu'à 1836. Le milieu artistique de Dusseldorf, et surtout la
nombreuse colonie norvégienne qui en faisait partie, ont exercé Une influence décisive sur le style de Breslauer,
influence qu'il a d'ailleurs subie pendant un long espace de temps car, après avoir terminé ses études, il n'a pas
quitté ce milieu jusqu'à 1845. En outre, deux éminents paysagistes norvégiens, J. C. Dahl et T. Fearnley, quj
habitaient Dresde mais dont l'influence s'étendait aussi au milieu de Dusseldorf, ont également laissé leur emprein-
te sur la peinture de Breslauer. Ces influences, renforcées par les impressions rapportées de nombreux voyages
dans les pays Scandinaves (en 1836 — voyages en Suède, Norvège et Finlande, en 1839 — en Norvège avec A. As-
chenbach et T. Fearnley, en 1851 et 1852 — en Finlande et, enfin, encore un voyage en Scandinavie vers les
années soixante) forment l'oeuvre de ce peintre, même plus tard, lorsqu'il s'établit à Varsovie.

D'autres voyages d'études (au Tyrol, en France et en Italie en 1836, en Rhénanie et dans les Alpes en
1839, en Italie en 1846 et 1848) n'ont laissé aucune trace sur l'art de Breslauer et ont seulement enrichi ses
paysages de thèmes nouveaux.

Pour nous, l'étape la plus intéressante de sa vie (de 1848 à 1882) c'est celle où, après son retour en Polo-
gne il était professeur à l'École des Beaux-Arts à Varsovie (de 1848 à 1868). Ses débuts dans le milieu varso-
vien avaient d'ailleurs été précédés des succès qu'il avait remportés aux expositions organisées en 1841 et
1845 (à l'occasion de cette seconde exposition, il avait même passé quelque temps en Pologne).

En tant que pédagogue, Breslauer — de même que Piwarski, son prédécesseur à l'École des Beaux-A.rts —
enseignait à ses élèves la peinture aussi bien d'après des modèles que d'après nature. Il peut donc être qualifié
de professeur progressiste, voire novateur. L'atmosphère nouvelle qui régnait dans la classe du paysage et la
grande affluence d'élèves n'étaient que les signes extérieurs des processus qui s'opéraient dans cette école vers
les années cinquante. Le grand mérite de Chrystian Breslauer consiste à avoir intéressé les jeunes artistes à l'art
du paysage, au paysage «pur», exempt des différents genres alors en vogue, à les avoir incités à peindre d'après
nature et à élargir leur propre caractère pictural. Nous devons donc admettre que Breslauer-professeur, a con-
tribué éminemment à créer une école du paysage en Pologne.

Pendant la période varsovienne, l'artiste ne cesse de peindre. Avec ses élèves, il fait des excursions dans les
environs de Varsovie et des voyages à Ojców et en Lituanie (les bords du Niemen sont le thème préféré de ses
paysages). De son voyage en Finlande, il rapporte de nouveaux paysages, saturés de la même ambiance roman-
tique-réaliste.

Dans sa méthode d'enseignement, de même que dans son oeuvre, Breslauer propage avant tout les études
d'après nature et la mise à profit de modèles. L'étude de ces modèles semble avoir servi à reporter sur les
paysages des motifs à personnages déjà esquissés et explique la manière assez artificielle dont il introduit des
personnages dans certains de ses paysages, d'ailleurs peu nombreux.

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