Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Muzeum Narodowe <Breslau> [Editor]; Muzeum Śla̜skie <Breslau> [Editor]
Roczniki Sztuki Śląskiej — 1.1959

DOI article:
Résumés
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13592#0306

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
L'.-.0

RESUMES

sceaux: l'un de Leszek de Sieradz (1273) et l'autre par
Conrad de Masovie (1285).

Si 1'on se rapporte a cette interpretation, 1'image
de 1'aigle orne d'une couronne et d'un croissant peut
gtre considere uniąuement comme embleme de la
Grande-Pologne, exprimant les intentions politiąues
de Przemyśl, lesąuelles devaient trouver bientót leur
realisation par son couronnement a Gniezno. II en
est resulte une modification regionale, transformant
par 1'addition du croissant la signification de la
symboliąue de 1'embleme de Cracovie, pretendant
d'ores et deja a la dignite de 1'armoirie de 1'Etat
polonais unifie futur.

Les etudes ulterieures des materiaux sigillogra-
phiques de la Grande-Pologne semblent justifier la
these selon laąuelle le symbole du croissant y etait
plus repandu, de sorte qu'il ne faut pas considerer
celui-ci comme embleme personnel de Przemyśl
mais i) se rattachait a une certaine etendue de ses
territoires, a l'exclusion de la Petite-Pologne cepen-
dant, vu qu'il figurę sur un sceau de l'epoque de la
ville de Środa a insi que sur le plus ancien sceau
de la ville de Poznań, de meme qu'il est represente
en grand nombre dahs la numismatique du XIIIe
siecle en Grande-Pologne.

Cest un fait incontestable que la figurę du crois-
sant se rencontre en Silesie presque un siejcie avant.
Toutefois il semble peu probable que le symbole local
de la Silesie -si tel fut le croissant- put devenir
traditionnel dans un pays etranger pendant un regne
de courte duree des princes silesiens sur la region de
la Grande-Pologne. Par consequent il faudrait suivre
le chemin inverse.

L'histoire note les efforts continuels des Piasts
de la Basse-Silesie pour mettre la main sur la
Grande-Pologne qui remontent jusqu'au debut du
regne de Henri L, lequel, conformement aux moeurs
heraldiques de l'epoque, avait adopte evidemment la
figurę du croissant, symbole des regions de la Grande-
Pologne, lie aux traditions guerrieres de cette contree,
en guise d'interprete de ses revendications politiques
et territoriales. Le croissant des Henris de Silesie
serait par consequent l'expression heraldique de leurs
visees sur la Grande-Pologne dont la genese depasse
le territoire de la Silesie.

II ressort a la lumiere de ce raisonnement que
1'ecusson du blason blanc et rouge est une manifesta-
tion heraldique de 1'ideologie de Henri IV. qui main-
tient les tendances de ses predecesseurs dans le but
de deplacer le centrę de 1'Etat dans la direction
de la ligne Poznań-Wrocław. Le role dominant de la
Silesie dans l'oeuvre de 1'union se symbolisait dans
1'embleme silesien quant a la formę, se rattachant
toutefois par le croissant aux traditions plus ancien-
nes, peut-etre meme aux traditions archa'iques de la
Grande-Pologne, alors que la couleur de cet embleme.
si differente de celles de 1'embleme silesien typique.
devait'etre adoptee par suitę de 1'influence des tradi-
tions polonaises d'autres regions.

Tadeusz Cieński, De la symboliąue icono-
graphiąue des monuments funeraires des Piasts sile-
siens du XIVe siecle.

Le personnage humain place au-dessous de la
figurę du defunt sur le tombeau est chose rare en
Europę. Parmi les quelques exemples connus il y en
a deux en Silesie dont l'un sur le tombeau de Henri
le Pieux (mort en 1241) et 1'autre sur le tombeau
de Mechthilde de Głogów (morte en 1317).

Pour elucider 1'origine de ce motif il faudrait
avoir recours au double monument funeraire de Nim-
bourg d'Anhalt, datant de 1350, ou 1'image de Ditmar,
margrave de Miśna, se dresse encore sur le lion
traditionnel, alors que la figurę de son fils Gero
s'appuie deja sur l'image du monarćjue des Obotrites.
Par consequent nous sommes ici en presence de
l'evolution du symbole animalier qui se transforme
en symbole humain. Pour mettre en lumiere la
signification de ce motif, il est utile de rappeler la
symbolique des figures d'animaux coutumieres, dispo-
sees au-dessous des images des defunts sur les
tombeaux, de meme que la symbolique des figures
humaines placees aux pieds d'autres personnages dans
la plastique statuaire. Le rapport de ces images avec
les figures qui sont superposees peut etre en principe
double, le plus souvent il exprime un sentiment
hostile. negatif, lorsque l'image sous les pieds repre-
sente le mai vaincu ou bien, plus rarement inoffensif,
favorable. A ce point de vue le monument funeraire
de Henri le Pieux represente la disposition negative
de meme que celui de Nimbourg, en revenche celui
de Mechthilde aurait une disposition positive.

Pour determiner plus exactement la s\mbolique
de ce dernier, il convient de tenir egalement compte
de la signification particuliere eschatologique des
elements iconographiques respectifs des monuments
funeraires du XIVe siecle. Ce sont ces elements qui
definissent le róle du tombeau medieval primaire, en
France principalement, dans le sens de la representa-
tion artistique du defunt, franchissant avec confiancc
le seuil de 1'eternite dans 1'espoir fondć du salut.
Les symboles de ces merites, le plus souvent sous
la formę d'un chien ou d'un lion, aux pieds des
figures des defunts devaient representer les titres
justifiant cette confiance. Les valeurs donnant le
droit au salut etaient les vertus da la foi et de
Pesperance, et dans la seconde moitie du XIVe siecle.
-en relation avec la manifestation d'un nouveau
sentiment religieux-, aussi la vertu de 1'amour
chretien.

Dans 1'esprit de ces tendances l'image au pied de
1'effigie de Mechthilde constitue, selon toute vraisem-
blance, justement un tel symbole eschatologiąue
d'j4mor Proximi de la defunte qui passe, a la lumiere
des recherches historiques, pour charitable et bien-
faisante. Une telle interpretation de la figurę sous
les pieds, symbole des sentiments caracteristiques de
son epoque de meme que manifestant la pensee
realistę tout en evitant le symbole conventionnel usite
 
Annotationen