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LYCAONIE.

Il faut croire que les aborigènes de ces contrées, qui obéirent pendant plusieurs
siècles aux royaumes d'Assyrie et de Perse,ont été complètement envahis par les peuples
de sang grec, qui venaient des îles ou du continent s'établir sur les côtes de l'Asie;
car il ne reste aucune trace de leur nom primitif. Les premiers historiens les désignent
sous la dénomination purement grecque qu'ils ont conservée, et la plus importante
de leurs places, Iconium, portait déjà du temps de Xénophon ce nom, que l'on fait
dériver d'une fable grecque. Il est certainement possible, avec de patientes recherches,
de rattacher quelques lambeaux de l'histoire ou de la religion de cette contrée à la
période phénicienne ou assyrienne; mais les Grecs et les Romains, qui n'avaient pas
recours au symbolisme pour expliquer les traditions, se taisent sur les temps archaïques
de ces provinces, et nous les laissent deviner comme le repaire inaccessible de tribus
féroces et avides, qui ne connaissaient d'autre loi que le pillage. Les vastes espaces qui
séparaient chaque bourg; les gorges du Taurus, qui offraient une retraite assurée en cas
d'attaque, étaient des moyens de défense suffisants contre un pouvoir qui ne devenait
actif que lorsque son autorité était mise en question.

Du temps de Strabon, la Lycaonie et FIsaurie avaient été réunies sous un seul et
même gouvernement. Ces deux provinces sont géograpluquement constituées de la
même manière. Bornées l'une et l'autre au sud par les montagnes du Taurus, elles se
fondent au nord dans la Galatie et la Cappadoce par des plaines sans fin.

La première de ces deux provinces, limitrophe de la préfecture de Tyanitis à Test
s'étend au nord jusqu'aux frontières de la Galatie, et enveloppe au sud l'Isaurie dont
le territoire propre a beaucoup moins d'étendue, mais qui paraît, du temps des em-
pereurs grecs, avoir absorbé une grande partie des provinces voisines. Le Synecclcme
d'Hiéroclès offre, à ce point de vue, une singularité; c'est qu'il comprend la ville d'Isau-

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