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c'est là qu'on retrouve le plus grand nombre d'édifices. Une rivière, qui prend sa source
dans un des acrotères du Dindymon, forme à l'ouest une vallée assez profonde, sur la-
quelle est placé l'amphithéâtre, qui s'appuie sur les deux mamelons inférieurs. Il n'est
guère possible que dans l'antiquité ce ruisseau ait eu un autre cours; par conséquent, il
passait sous l'arène de l'amphithéâtre, ce qui me porte à penser qu'elle était construite en
bois. Les découvertes nouvelles justifient chaque jour cette opinion, et l'on finira par
reconnaître que les arènes ont toutes été construites de la sorte.
Les vomitoires sont au nombre de trente-deux; la plupart de ceux du rez-de-chaus-
sée sont encore conservés ; ils sont construits en blocs de granit à bossage ; mais cet
ouvrage est très-peu soigné, et annoncerait plutôt l'époque de Gallien que celle des An-
tonins. Tous les massifs des voûtes sont faits en blocage; les impostes sont à peine indi-
quées par des pierres en encorbellement; en un mot, cet édifice est indigne de la re-
nommée de Cyzique. Il n'y avait pas de portique extérieur; les vomitoires conduisaient
directement aux précinctions. S'il reste encore quelques vestiges de ce monument, comme
des murailles, on doit l'attribuer uniquement à la nature des matériaux, qui n'étaient
pas propres à être utilisés, soit pour les constructions modernes, soit pour fabriquer des
boulets.
En descendant le vallon de l'amphithéâtre, on aperçoit bientôt, au milieu d'un massif
inextricable de lauriers et de térébinthes, l'emplacement du théâtre, que j'ai pu voir
mieux peut-être que d'autres voyageurs, attendu que les bergers venaient de brûler les
buissons qui l'entouraient. Il ne restait plus que les branches charbonnées et fumantes.
Ce monument me paraît de la même époque que l'amphithéâtre; deux ou trois gradins
de marbre sont encore en place, mais le proscenium a presque entièrement disparu-, il
était bâti en blocage, avec des revêtements de marbre; son diamètre est de cent mètres;
les murs qui soutenaient la cavea étaient parallèles au proscenium. Gomme il était appuyé
sur le penchant d'une colline, il n'avait pas été nécessaire de construire des murs de
soutènement pour appuyer les gradins.
Il serait possible que ce théâtre eût été rebâti après le grand tremblement de terre qui
endommagea la ville, car on trouve plusieurs inscriptions qui mentionnent les statues et
les ornements qui la décoraient; et je doute que ces inscriptions se rapportent à l'édifice
dont les ruines existent aujourd'hui. Je n'en citerai qu'une, la plupart des inscriptions
de Cyzique étant fort connues :
KYZIKONKTI2THNHPO
AI2EPIAPXONTnNTfïN
PEPIIOYAIONSEAEYKONYION
APXIEPEnSPPONOHS
ANTnNTH5ANA5TA5En5
KAITOY...............
TflNANAPIANTnNTOYKOSMOY
TOYOEATPOYENTHEAYTHN
APXHriOYAlOYSEAEYKOY
KAIAPHAIOYPAKAIA
NOYAI"AOOMEPOY
Ku&xov xTiffTYiv ri tcoXiç èirl àp^ovTwv Tûv irepl T. louXiov SeXeuxov uwv àp^tepiw; TCpovovisavTtov tyîç àvadTaueuç xal
toO.....tûv àv^piavTtùv tou xocjaou toù ôeârpou èv ttJ êaierûv àp^vj T. IouXiou SeXsuxou xal Aùpyi'Xtou Ilaxt^iavoS Àya8ojjt,épou.
La ville honore Cyzicus, le constructeur, sous les archontes collègues de Julius Seleucus, fils du
grand prêtre, qui ont présidé à l'exécution et à l'établissement des statues et des ornements du
théâtre sous l'archontat de Julius Seleucus et d'Aurelius Pacidianus, fils d'Agathomerus.
c'est là qu'on retrouve le plus grand nombre d'édifices. Une rivière, qui prend sa source
dans un des acrotères du Dindymon, forme à l'ouest une vallée assez profonde, sur la-
quelle est placé l'amphithéâtre, qui s'appuie sur les deux mamelons inférieurs. Il n'est
guère possible que dans l'antiquité ce ruisseau ait eu un autre cours; par conséquent, il
passait sous l'arène de l'amphithéâtre, ce qui me porte à penser qu'elle était construite en
bois. Les découvertes nouvelles justifient chaque jour cette opinion, et l'on finira par
reconnaître que les arènes ont toutes été construites de la sorte.
Les vomitoires sont au nombre de trente-deux; la plupart de ceux du rez-de-chaus-
sée sont encore conservés ; ils sont construits en blocs de granit à bossage ; mais cet
ouvrage est très-peu soigné, et annoncerait plutôt l'époque de Gallien que celle des An-
tonins. Tous les massifs des voûtes sont faits en blocage; les impostes sont à peine indi-
quées par des pierres en encorbellement; en un mot, cet édifice est indigne de la re-
nommée de Cyzique. Il n'y avait pas de portique extérieur; les vomitoires conduisaient
directement aux précinctions. S'il reste encore quelques vestiges de ce monument, comme
des murailles, on doit l'attribuer uniquement à la nature des matériaux, qui n'étaient
pas propres à être utilisés, soit pour les constructions modernes, soit pour fabriquer des
boulets.
En descendant le vallon de l'amphithéâtre, on aperçoit bientôt, au milieu d'un massif
inextricable de lauriers et de térébinthes, l'emplacement du théâtre, que j'ai pu voir
mieux peut-être que d'autres voyageurs, attendu que les bergers venaient de brûler les
buissons qui l'entouraient. Il ne restait plus que les branches charbonnées et fumantes.
Ce monument me paraît de la même époque que l'amphithéâtre; deux ou trois gradins
de marbre sont encore en place, mais le proscenium a presque entièrement disparu-, il
était bâti en blocage, avec des revêtements de marbre; son diamètre est de cent mètres;
les murs qui soutenaient la cavea étaient parallèles au proscenium. Gomme il était appuyé
sur le penchant d'une colline, il n'avait pas été nécessaire de construire des murs de
soutènement pour appuyer les gradins.
Il serait possible que ce théâtre eût été rebâti après le grand tremblement de terre qui
endommagea la ville, car on trouve plusieurs inscriptions qui mentionnent les statues et
les ornements qui la décoraient; et je doute que ces inscriptions se rapportent à l'édifice
dont les ruines existent aujourd'hui. Je n'en citerai qu'une, la plupart des inscriptions
de Cyzique étant fort connues :
KYZIKONKTI2THNHPO
AI2EPIAPXONTnNTfïN
PEPIIOYAIONSEAEYKONYION
APXIEPEnSPPONOHS
ANTnNTH5ANA5TA5En5
KAITOY...............
TflNANAPIANTnNTOYKOSMOY
TOYOEATPOYENTHEAYTHN
APXHriOYAlOYSEAEYKOY
KAIAPHAIOYPAKAIA
NOYAI"AOOMEPOY
Ku&xov xTiffTYiv ri tcoXiç èirl àp^ovTwv Tûv irepl T. louXiov SeXeuxov uwv àp^tepiw; TCpovovisavTtov tyîç àvadTaueuç xal
toO.....tûv àv^piavTtùv tou xocjaou toù ôeârpou èv ttJ êaierûv àp^vj T. IouXiou SeXsuxou xal Aùpyi'Xtou Ilaxt^iavoS Àya8ojjt,épou.
La ville honore Cyzicus, le constructeur, sous les archontes collègues de Julius Seleucus, fils du
grand prêtre, qui ont présidé à l'exécution et à l'établissement des statues et des ornements du
théâtre sous l'archontat de Julius Seleucus et d'Aurelius Pacidianus, fils d'Agathomerus.