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pire. Démétrius de Seepsis, qui la visita, en parle comme d'un endroit peu prospère. Ce-
pendant les murailles furent relevées, et la citadelle mise en état de défense à l'époque
de la guerre civile entre Sylla et Cinna. Fimbria l'assiégea, la prit, et les habitants furent
cruellement traités.

Par suite des vicissitudes de la guerre, ils trouvèrent dans Sylla un protecteur zélé,
qui adoucit leurs malheurs et effaça les traces du siège (1). Lucullus, après avoir délivré
Cyzique, vint aussi rendre visite aux lliens ; enfin le plus célèbre des Romains vint payer
son tribut aux souvenirs de la triste Ilion, en comblant de faveurs ceux qui se disaient
ses enfants. Déjà les lliens avaient reçu un accroissement de territoire à l'occasion du
traité de paix entre le roi Antiochus et les Romains. Les villes de Rhoetée et de Gerge-
tha leur avaient été concédées. Jules César les exempta de toutes les charges des tra-
vaux publics, et leur conserva l'autonomie. Ces faveurs excitèrent dans Rome une inquié-
tude générale, et le bruit se répandit que le dictateur voulait transporter en Asie le siège
de l'empire (2). Sous le règne de Tibère, llium concourut avec plusieurs autres villes de
l'Asie pour avoir l'honneur d'élever un temple à Tibère. Du temps de Trajan, elle jouis-
sait encore d'une certaine célébrité, et plus tard Constantin songea sérieusement à y trans-
porter le siège de l'empire. Les restes de murailles que l'on observe aux alentours ont
été regardés par quelques voyageurs, non comme les murs de Lysimaque, mais comme
un commencement d'exécution du projet de Constantin. Quoiqu'elle n'ait pas été appelée
à prendre le rang de seconde capitale du monde romain, elle n'en conserva pas moins
une certaine importance sous les empereurs byzantins, et fut érigée en évêché de la
province d'Hellespont, avec Abydos, Troas (Alexandria), Dardanum et Assos. Quoique
la ville de Scamandria ne soit pas nommée dans cette liste, elle reçut aussi un métro-
politain. D'après la position qui lui est assignée par les géographes, on reconnaît les
ruines d'Uium près du village de Tchiblak, au lieu appelé par les Turcs Eski Kalafatli,
Elle était éloignée de cent soixante-dix stades d'Abydos et de douze du port des Achéens.

En descendant vers le cap Lectos, on arrivait à la ville de Chrysa, dans laquelle était
le temple d'Apollon Sminthien. La statue était l'ouvrage de Scopas, le dieu étant repré-
senté le pied posé sur un rat. Strabon (3) raconte une légende à ce sujet. Cette petite
ville était sur une roche au bord de la mer. Sous Tibère, ce territoire appartenait aux
habitants d'Alexandria Troas, qui avaient élevé dans leur ville un autel à l'Apollon de
Chrysa, car on a trouvé l'inscription suivante dans les ruines d'Alexandrie :

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A la bonne fortune!

A. Claudius Phloronius Macrinus a élevé de ses propres deniers cet autel, et l'a dédié à Apollon
Sminthien, à Esculape sauveur et aux Moxynites.

(,) Strabon, liv. XIII, 594. (3) Liv. XIII, p. 606.

(2) Suétone, Vie de César.
 
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